L’économie britannique se contracte de manière inattendue alors que les prix augmentent


L’économie britannique s’est contractée en avril, manquant les prévisions après avoir stagné au cours des deux mois précédents, les chiffres révélant l’impact de la flambée des prix sur les dépenses des ménages et l’activité des entreprises.

Le produit intérieur brut a chuté de 0,3% entre mars et avril, selon les données publiées lundi par l’Office for National Statistics, manquant l’augmentation de 0,1% prévue par les économistes interrogés par Reuters.

Les données d’avril confirment que la reprise économique au Royaume-Uni est au point mort alors qu’elle suit deux mois sans croissance dans la pire combinaison de flambée des prix et de manque d’expansion économique depuis les années 1970.

La livre sterling a chuté de 0,4% par rapport au dollar au début des échanges à Londres lundi.

Le mois dernier, les données officielles ont montré que les prix à la consommation ont augmenté à un taux annuel de 9% en avril, le plus rapide en 40 ans et le plus élevé de tous les pays du G7.

Les services ont chuté de 0,3% et ont été les principaux contributeurs à la chute du PIB en avril. La chute reflète une forte baisse, de 5,6%, dans la santé et le travail social, où il y a eu une réduction significative de l’activité NHS Test and Trace.

La production a chuté de 0,6 %, en raison d’une forte contraction du secteur manufacturier, les entreprises signalant l’impact des hausses de prix et des pénuries dans la chaîne d’approvisionnement.

La construction a chuté de 0,4 %, après une solide croissance en mars, lorsque les tempêtes de février ont entraîné un besoin de réparation et d’entretien.

La croissance du PIB est en passe de dépasser les prévisions de croissance de la Banque d’Angleterre de 0,1% au deuxième trimestre, a déclaré Samuel Tombs, économiste chez Pantheon Macroeconomics. Cependant, l’inflation devant s’accélérer, il s’attend à ce que le Comité de politique monétaire relève les taux d’intérêt de 25 points de base à 1,25 % lors de sa réunion de jeudi.

La semaine dernière, l’OCDE, basée à Paris, a ramené à zéro ses prévisions de croissance britannique pour 2023, les plus basses du G20 hors Russie, reflétant l’impact d’une inflation élevée et de la hausse des taux.



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