Le zoo d’Ouwehands risque de perdre des calaos rouges, le ministre Van der Wal peut les confisquer

Depuis des années, ils font une apparition remarquée au zoo d’Ouwehands : deux calaos rouges, originaires des Philippines. Depuis 2009, les visiteurs du parc de Rhenen peuvent admirer l’espèce d’oiseau – un oiseau brun au grand bec rouge et également appelé «la cloche des montagnes» en raison des sons forts qu’elle émet. Mais cela va probablement bientôt se terminer. Le zoo s’est peut-être procuré les calaos illégalement et ne semble pas être en mesure de prouver le contraire.

La ministre sortante de la Nature et de l’Azote Christianne van der Wal (VVD) peut donc les confisquer jugé mardi, le tribunal central des Pays-Bas, à moins que le zoo d’Ouwehands ne puisse démontrer dans un délai de six semaines que les oiseaux voltigent légalement dans leur cage. Si le parc ne réussit pas, Van der Wal les transférera probablement ailleurs, éventuellement aux Pays-Bas.

Le calao rouge est sur la liste rouge de l’organisation internationale de la nature UICN classé comme « vulnérable », en raison de l’exploitation forestière aux Philippines et de la chasse aux oiseaux. Il existe donc des règles strictes pour le commerce de ces espèces d’oiseaux, qui sont fixées dans la Traité CITES. Celui-ci a été élaboré pour empêcher l’extinction d’espèces animales et végétales menacées. En partie : le commerce des calaos rouges n’est autorisé que s’ils sont nés et élevés en captivité.

Cadeau de Boekhoorn

Le zoo d’Ouwehands aurait repris les deux oiseaux en 2009 auprès d’une personne originaire de la République tchèque. Il s’agit d’un cadeau du propriétaire du parc et entrepreneur Marcel Boekhoorn. Selon le zoo, le fait que les oiseaux proviennent d’un pays d’Europe centrale rend suffisamment plausible leur origine légale. Les oiseaux avaient également des anneaux de pattes fermés, preuve pour le parc qu’ils ont été élevés. Une obligation administrative n’est alors pas nécessaire.

Cependant, sur la base d’une enquête menée par l’Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation (NVWA) au zoo en 2021, le tribunal a jugé que les anneaux de pattes fermés ne prouvaient pas suffisamment que les oiseaux avaient été élevés légalement. La preuve de l’éleveur que les oiseaux ont été élevés en captivité est également nécessaire, mais Ouwehands ne l’a pas. Le zoo ne peut donc pas dire avec certitude d’où viennent réellement les oiseaux.

Appel

Mais Ouwehands ne veut pas dire au revoir aux oiseaux à plumes brunes. Le parc souligne que les animaux, parce qu’ils sont à Rhenen depuis quinze ans, se sont habitués à leurs gardiens et ne s’installeraient pas bien dans un autre enclos. José Kok, responsable de la zoologie au zoo, a déclaré en janvier Le Gueldre al : « Je ne veux pas penser qu’on nous les enlève. » Selon elle, le mâle et la femelle ont un caractère épicé. Le directeur d’Ouwehands, Robin de Lange, a informé mardi l’agence de presse ANP qu’il lancerait un appel « pour protéger le bien-être animal des calaos ».

Le tribunal se dit peu convaincu par l’argument de la relocalisation et suppose que le ministre sera en mesure de trouver un nouvel endroit agréable pour les oiseaux philippins. Le ministre doit aussi simplement respecter les règles internationales relatives au commerce des espèces végétales et animales menacées. Plus de 180 pays ont conclu des accords à ce sujet, qui s’appliquent également au sein de l’Union européenne. Si une personne ou une organisation a acquis illégalement un animal, cet animal doit être retiré et non restitué. Les oiseaux obtiendraient un statut légal auprès du nouveau propriétaire.






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