Le procureur exige la prison à vie contre Ridoan Oudaha (43 ans) après le meurtre de son ex-petite amie Jill Himpe (36 ans) : « Il ne se comporte pas comme quelqu’un qui regrette »


Lors du procès d’assises contre Ridoan Oudaha (43 ans), la procureure générale Chantal Lanssens a requis la réclusion à perpétuité et dix ans de service au tribunal de détermination des peines (TBS). Le natif de Courtrai a été reconnu coupable du meurtre de son ex-petite amie Jill Himpe (36 ans) lundi soir. La victime a été égorgée à Aalbeke le 5 novembre 2019.

Au début de son réquisitoire, le procureur a déclaré que Ridoan Oudaha avait en fait facilité la tâche des jurés. « Il a déjà statué qu’il n’y avait pas d’avenir pour Jill Himpe. Il lui a en fait infligé la peine de mort. D’un autre côté, il a encore de l’avenir. « Dans notre système belge, nous disposons de mécanismes grâce auxquels il existe une perspective d’avenir, même pour ceux qui ont été condamnés à de longues peines. »

Selon le ministère public, une punition doit entraîner une rétribution et une pénitence. « L’intention est également que le condamné acquière des connaissances en prison. Qu’il réalise ce qu’il a fait et que les choses doivent être améliorées. La protection de la société a également été citée comme argument. « Depuis la détention, nous devons essayer de travailler à une réintégration ultérieure et sûre dans la société. » Lanssens ajoute au passage qu’à titre de mesure supplémentaire dans ce contexte, la mise à disposition du tribunal d’exécution pénale peut également être imposée.

Il a encore souligné la cruauté en plaçant son corps dans la cuisine de sa mère.

procureur général

Cette fois, le procureur général a pu être bref sur l’horreur et la gravité des faits. « Il a encore souligné la cruauté en plaçant son corps dans la cuisine de sa mère. » Les traits de personnalité narcissique et antisociale de l’accusé ont ensuite été évoqués. Selon le psychiatre du tribunal, Oudaha manque d’empathie et de sens des responsabilités. Selon les experts, le risque de nouvelles violences conjugales est également très élevé. Plusieurs témoins l’ont également décrit comme manipulateur, irrespectueux et violent.

«Son attitude après les faits ne fait en réalité que renforcer l’image. Même après les faits, il est resté manipulateur, dominateur et contrôlant. » Selon Chantal Lanssens, Oudaha n’a toujours pas dit toute la vérité. « Il ne s’est pas comporté comme quelqu’un qui regrette vraiment. Il y a un monde de différence entre le regret et le véritable regret. Il n’a jamais vraiment fait de me culpa.


En prison, il ne boit pas et, espérons-le, ne se drogue pas, mais là aussi, il ne peut pas s’abstenir de toute violence.

À

Pénalité maximale

Le ministère public a annoncé qu’il ne pouvait exiger que la peine maximale. « Je vous le dis tout de suite. J’ai vraiment cherché des circonstances atténuantes, mais je n’en ai pas trouvé. » Il n’est absolument pas question d’une enfance mauvaise ou d’un casier judiciaire vierge. « Ridoan Oudaha a sept condamnations pour agressions, menaces et vols avec violence. Je fais alors abstraction des condamnations du tribunal de police. Par ailleurs, selon le procureur général, l’accusé n’a toujours pas tiré les leçons de ces condamnations. « En prison, il ne boit pas et, espérons-le, ne se drogue pas, mais là aussi, il ne peut pas s’abstenir de toute violence. »

Enfin, il a été souligné que le délai raisonnable n’avait pas été dépassé. « Quatre ans et quatre mois, ce n’est pas déraisonnable. J’ose souligner que la coopération des accusés n’a pas été maximale. La crise du coronavirus a également été évoquée, ce qui signifie que les interrogatoires ont dû être réduits au minimum pendant des mois.

En raison d’un accident, un juré masculin n’a pas pu être présent mardi matin. Sa place fut prise par le premier des deux députés restants. Le jury populaire sera donc désormais composé de sept femmes et cinq hommes.

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