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Le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a averti les investisseurs de ne pas trop croire que la Réserve fédérale puisse organiser un « atterrissage en douceur » pour l’économie américaine dans sa lutte pour maîtriser l’inflation.
S’exprimant lors d’une conférence industrielle organisée par l’UBS mardi, Solomon a déclaré que « le monde est prêt pour un atterrissage en douceur », mais qu’il existe un « niveau d’incertitude plus élevé » en raison des pressions inflationnistes persistantes dans l’économie et des risques géopolitiques.
« Le marché est fortement orienté vers un atterrissage en douceur. Et quand on regarde la situation des trois ou quatre dernières années, il m’est difficile de voir que cela va être aussi simple », a déclaré Solomon.
Les commentaires de Solomon reflètent les craintes que les marchés financiers aient été trop optimistes dans leurs prévisions sur ce que fera la Fed et leur conviction que la banque centrale ne fera pas basculer l’économie américaine dans une récession. Cela a jusqu’à présent été évité et le chômage est resté faible même si la Fed a relevé les taux d’intérêt de près de zéro au plus haut actuel depuis 22 ans, de 5,25 pour cent à 5,5 pour cent.
« Lorsque j’étais à la télévision à Davos il y a un mois, le consensus était en faveur de sept réductions des taux d’intérêt et j’ai dit : ‘Eh bien, je ne comprends tout simplement pas cela' », a déclaré Solomon.
Depuis, les marchés ont réduit leurs attentes et anticipent désormais quatre réductions cette année, au lieu de six ou sept.
Solomon a déclaré que « la moitié supérieure de l’économie aux États-Unis a été très forte » mais que les dépenses de consommation dans la partie inférieure de l’économie ont ralenti. L’indice de confiance des consommateurs, suivi par le Conference Board, a chuté de manière inattendue en février à 106,7 contre 110,9 révisé en janvier, manquant les attentes d’une légère augmentation.
« J’ai parlé à un groupe de PDG qui exploitent des entreprises et qui auraient une bonne idée de ce que j’appellerais un comportement de dépenses plutôt de chèque de paie à chèque de paie », a déclaré Solomon. « Je pense qu’au cours des derniers mois, vous avez constaté une tendance à un resserrement de ces comportements, ce qui signifie que la partie inférieure de l’économie est un peu plus molle. »
Les commentaires de Solomon sur la trajectoire de l’économie sont plus pessimistes que les remarques qu’il a faites en septembre, lorsqu’il a déclaré que « les chances d’un atterrissage en douceur sont désormais sensiblement plus élevées ».
Reportage supplémentaire de Kate Duguid