Le Parlement européen approuve la technologie génétique : « Avantages pour les agriculteurs et l’environnement »

Le Parlement européen a donné son feu vert mercredi à des règles plus flexibles pour les nouvelles techniques génétiques destinées aux cultures vivrières. Également appelées nouvelles techniques génomiques. Cela rapproche un peu plus un souhait de longue date des sélectionneurs de plantes néerlandais.

La modification génétique consiste à apporter de petits ajustements à l’ADN de la plante. De cette manière, les cultures peuvent être renforcées contre les maladies, les bactéries ou les conséquences du changement climatique.

Actuellement, les semences et les cultures sont encore cultivées ensemble de manière traditionnelle. Beaucoup de légumes verts et de fruits dans les supermarchés sont le résultat de la sélection. Par exemple, une pêche avait autrefois beaucoup moins de chair et les plantes peuvent désormais parfois pousser dans le désert. Mais l’élevage classique prend beaucoup de temps : parfois des décennies. Grâce aux techniques génétiques, cela peut être réduit à quelques années.

Vallée des Semences

Les Pays-Bas sont les champions du monde de sélection avec la « Seed Valley » en Frise occidentale. Mais pour les techniques génétiques, les entreprises se déplacent vers des pays hors UE. Aux côtés de La Haye, le monde des affaires fait pression depuis des années en faveur de règles moins strictes.

Le sujet est sensible au Parlement européen depuis des décennies. Les partis verts craignent notamment que le secteur biologique ne soit bientôt plus en mesure de garantir que les fruits et légumes soient sans OGM et sont sceptiques quant aux intérêts majeurs des multinationales.

Pièce de puzzle

L’eurodéputé VVD Jan Huitema est impliqué dans ce dossier depuis dix ans. Il se réjouit que le Parlement européen ait finalement adopté une position positive mercredi. « Bénéfice pour les agriculteurs et l’environnement », a déclaré le libéral. « Il s’agit d’une pièce importante du puzzle vers une agriculture plus durable. Nous n’avons pas le luxe de laisser ces innovations inutilisées sur la base de notre intuition.

Afin d’éviter que seules les grandes entreprises ne bénéficient de règles plus flexibles, Huitema et Bert-Jan Ruissen, membre du SGP, ont fait campagne pour que les cultures modifiées soient couvertes par les droits normaux d’obtention végétale. «Je suis heureux que le droit des brevets ne s’attaque pas au matériel végétal», répond Ruissen.

Les ministres de l’Agriculture de l’UE prendront bientôt une décision sur le projet de loi de Bruxelles. Après cela, le Parlement européen et les États membres doivent encore négocier les règles européennes définitives.



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