Le cheptel doit être réduit pour faire face à la crise du fumier. C’est ce que disent les plans divulgués de la ministre de l’Agriculture Femke Wiersma, rapportent plusieurs médias. Et cela ne sera pas seulement le cas des éleveurs de bovins, mais aussi des éleveurs de volailles et de porcs. Ces dernières parties s’apprêtent désormais à saisir la justice.
Pendant des années, les Pays-Bas ont occupé une position exceptionnelle au sein de l’Union européenne, ce qui leur a permis d’épandre davantage de fumier que leurs collègues des autres États membres. Mais Bruxelles supprime progressivement cette soi-disant dérogation, en partie parce que la qualité de l’eau ne s’est pas suffisamment améliorée malgré les promesses. Les producteurs laitiers, en particulier, craignent des problèmes s’ils sont bientôt autorisés à épandre moins de fumier.
Selon De Telegraaf, un élément important du programme de la ministre de l’Agriculture Femke Wiersma est la suppression de 30 pour cent des droits de détention d’animaux dans les secteurs de la volaille et du porc. L’Organisation des éleveurs de porcs et l’Union néerlandaise des éleveurs de volailles font déjà allusion à des poursuites judiciaires si cela se produit effectivement. Ces secteurs disent qu’ils sont en dessous de leurs plafonds de fumier, donc ils disent que ce n’est pas eux le problème. Intervenir auprès des éleveurs de poulets et de porcs ne serait donc ni efficace ni proportionné.
L’Organisation de l’agriculture et de l’horticulture (LTO) a annoncé qu’elle attendait la lettre de Wiersma au Parlement, mais le plus grand groupe d’intérêt agricole est “mécontent” du contenu de l’article du Telegraaf. LTO souhaite que les Pays-Bas conservent, sous une forme ou une autre, une exception pour le fumier. LTO estime également que davantage de méthodes de traitement du fumier devraient être autorisées.