Le ministre doit se pencher sur les amendes routières | Commentaire du DVHN

Les critiques concernant l’augmentation des amendes routières se multiplient. Une majorité à la Chambre des représentants estime que des sanctions plus lourdes pour combler l’écart budgétaire sont inappropriées.

D Ce faisant, la Chambre des représentants suit le Conseil d’État, qui a émis de grandes réserves quant à l’augmentation plus que tendancielle. Le plus haut tribunal administratif des Pays-Bas a souligné que les amendes visent à accroître la sécurité routière. Une incitation forte est appropriée, mais le montant de l’amende doit être proportionné à la nature et à la gravité des infractions au code de la route, selon le Conseil d’Etat.

Puisque tel n’est pas le cas, la question se pose de savoir si les amendes sont proportionnées, selon le juge administratif. En d’autres termes : le gouvernement ne doit pas seulement considérer le citoyen comme un distributeur automatique qui remplit le trésor. La police, le ministère public et les services de conseil en matière de dettes ont également déjà exprimé leur mécontentement face à ces augmentations significatives. Les violations sont désormais passibles d’amendes aussi sévères que les affaires pénales graves, selon un rapport du ministère public.

Combler les lacunes du budget

L’amende pour non-appel en mains libres au volant (420 euros) est désormais presque aussi élevée que celle pour gifle (500 euros). Toute personne garée à tort sur une place de stationnement pour personnes handicapées doit payer 440 euros. Une partie de l’augmentation est due à l’indexation annuelle de 5,7 pour cent. Le reste de l’augmentation de 4,3 pour cent est destiné à combler les déficits budgétaires. Cela a déjà été décidé lors de la discussion du mémorandum de printemps 2023.

Maintenant qu’une majorité à la Chambre des représentants souhaite également réduire de moitié environ l’augmentation des amendes routières, la question est de savoir si le ministre sortant Dilan Yesilgöz écoutera. Une proposition du parti d’opposition Denk a été soutenue par sept partis d’opposition, qui disposent désormais de la majorité après les élections à la Chambre des représentants. Il s’agit du PVV, du BBB, du Forum pour la démocratie, du JA21, du SP, de GroenLinks-PvdA et de Denk, qui disposent ensemble de 81 sièges.

La question est de savoir si le ministre, accusé d’une certaine entêtement, s’en tiendra à la décision prise précédemment. Ce qui est également possible, c’est que le ministre applique des augmentations significatives pour les infractions au code de la route qui font des victimes en raison de l’augmentation et de la gravité. Il est concevable, par exemple, que l’utilisation d’un téléphone portable dans la circulation soit punie plus sévèrement. Ce débat de fond sur l’utilité et la nécessité de cette mesure vaut mieux que de simplement penser à remplir les caisses du gouvernement.



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