Les entreprises de biotechnologie trouvent également souvent des investisseurs à l’étranger. (image symbole)
Source : colourbox.de
Un bon financement de démarrage pour les startups ne suffit pas
L’économie américaine conseille au gouvernement fédéral :
Dirk Honold, professeur de gestion d’entreprise à l’université technologique de Nuremberg, confirme également qu’ils permettraient d’atteindre des objectifs de croissance plus élevés. « Les startups sont l’un des moteurs d’innovation les plus importants dans de nombreuses économies. »
Le nombre de nouvelles entreprises créées est à un nouveau plus bas. La campagne « German Startup Week » vise à renforcer les jeunes entrepreneurs.13 novembre 2023 | 1:58 minutes
Trop peu de capital-risque pour les jeunes entreprises
Mais une fois que les entreprises ont dépassé une certaine taille, il y a beaucoup trop peu de capital-risque dans ce pays. Les fonds en Allemagne et en Europe sont bien trop petits, se plaint Verena Pausder, une entrepreneure et récemment également la nouvelle PDG de l’association des startups.
Ensuite, ce sont souvent des donateurs américains beaucoup plus importants qui se sont occupés du financement ultérieur des jeunes entreprises allemandes. « Vous pouvez toujours dire, explique Pausder, n’importe quoi, tant que les entreprises sont toujours là, qu’elles paient des impôts ici et qu’elles contribuent à augmenter le produit intérieur brut, c’est très bien. » Mais:
Qu’est-ce qui distingue les startups allemandes des entreprises traditionnelles ?9 janvier 2022 | 27:34 minutes
Apprendre de la France : Alliance des grandes entreprises
«Nous ne pouvons pas nous le permettre à long terme», déclare Sabine Mauderer, membre du directoire de la Bundesbank. « Parce que ce sont ces entreprises qui posent aujourd’hui les bases de la croissance et des emplois de demain. »
La France montre depuis plusieurs années qu’on peut faire les choses différemment. Là-bas, le président Emmanuel Macron a fait des startups une priorité absolue. Et a fondé une initiative dans laquelle de grands investisseurs institutionnels se sont engagés à investir un total de six milliards d’euros dans de jeunes entreprises technologiques françaises d’ici 2023.
Une évolution qui porte déjà ses fruits. « Et tout cela s’est produit au cours des quatre dernières années », ajoute Pausder.
Sonocrete, une start-up primée de Cottbus, réduit l’empreinte C02 du béton et le rend ainsi plus respectueux du climat. 27 décembre 2022 | 2:03 minutes
Manque d’analystes experts pour la valorisation des startups
L’une des raisons les plus importantes pour lesquelles les startups nationales préfèrent entrer en bourse aux États-Unis. Autre : la demande de stocks y est bien plus forte. Ces deux éléments réunis signifient que les jeunes entreprises américaines peuvent lever beaucoup plus d’argent.
Manque de culture boursière et du marché des capitaux en Allemagne
Les Allemands sont traditionnellement plutôt sceptiques à l’égard du marché boursier. Dans de nombreux endroits, les actions sont considérées comme un investissement trop spéculatif. En Allemagne de l’Ouest, seule une personne sur cinq participe à la bourse, tandis qu’en Allemagne de l’Est, seule une personne sur dix y participe. Les relations difficiles des Allemands avec le marché des capitaux, les difficultés des fondateurs à obtenir suffisamment d’argent et la faible croissance de l’Allemagne ont plus à voir qu’on pourrait le penser.
Les actions des entreprises allemandes sont souvent achetées sur les marchés internationaux, explique Frank Bethmann.28/02/2024 | 2:03 minutes
Pour l’entrepreneur Pausder, c’est clair : une place boursière plus attractive est nécessaire « si nous voulons faire de l’Allemagne une place technologique leader avec des entreprises indépendantes sur la carte du monde ».
Le banquier fédéral Mauderer l’exprime différemment : « Les gens doivent comprendre que le secteur financier constitue une infrastructure élémentaire et indispensable à la croissance de notre économie – et donc aussi à notre prospérité. »
Frank Bethmann est rédacteur au sein de l’équipe économie et finance de ZDF.