Le déficit budgétaire de la VUB entraîne des réductions d’effectifs : « Il y a menace d’un véritable bain de sang parmi les chercheurs en 2023 »

En 2023, la Vrije Universiteit Brussel sera confrontée à un déficit budgétaire de 14,8 millions d’euros. Cela ressort de sa préparation du budget Le matin entre ses mains, et confirme également la VUB elle-même. Entre autres, la hausse des prix de l’énergie, la forte inflation et par conséquent la hausse des coûts salariaux sont à blâmer. L’université avait précédemment annoncé des mesures d’économie d’énergie, mais en conséquence envisagerait également d’augmenter les prix de ses repas, de rendre le stationnement sur le campus payant et d’organiser moins d’événements. Le personnel enseignant, administratif et technique partant à la retraite ou autrement ne serait pas remplacé.

Les chercheurs risquent également de perdre leur emploi, prévient le syndicat de l’éducation ACOD. Cette année universitaire, au moins cinq chercheurs auraient été expulsés, alors que leur projet de recherche n’était pas encore terminé. « Parce que leurs contrats sont souvent de nature temporaire ou ne prévoient qu’un délai de préavis très limité, ils sont une victime facile », déclare Jo Coulier, président d’ACOD Education et représentant principal de l’ABVV à la VUB. D’autres chercheurs pourraient poursuivre leur projet, mais du coup se voir présenter un contrat à temps partiel au lieu d’un contrat à temps plein, par exemple.

Crise de l’énergie

Les universités tirent leurs revenus de diverses sources. Par exemple, l’année prochaine, la VUB recevra environ 152 millions d’euros du ministère flamand de l’éducation. C’est 9 millions d’euros de plus que l’an dernier. Cela s’explique en partie par le fait qu’à partir de 2023, les subventions pour les salaires du personnel enseignant seront indexées sur l’inflation réelle, au lieu d’un pourcentage fixe inférieur. Le nouveau calcul de l’indice des salaires ne s’appliquera qu’à partir de 2023 et ne s’appliquera pas à tous les coûts nécessaires au fonctionnement de l’université, de sorte qu’une pénurie structurelle persistera. « La VUB doit payer les salaires des chercheurs avec des ressources provenant de divers fonds de recherche européens, flamands, bruxellois et privés, qui ne suivent toujours pas l’inflation réelle », explique Coulier.

La VUB ne confirme ni ne dément les réductions de personnel. «La Vrije Universiteit Brussel est une université en croissance», déclare Nathalie Vlaemynck, porte-parole de la VUB. « Pour la neuvième année consécutive, elle a vu son nombre d’étudiants et ses revenus pour la recherche scientifique augmenter. La situation financière de l’université est saine, mais en même temps la VUB – comme d’autres universités – ressent les conséquences de la crise énergétique sur ses budgets de fonctionnement pour l’année civile prochaine. Il faudra des efforts considérables pour éliminer le déficit budgétaire estimé, mais c’est certainement réalisable. La VUB continuera à se concentrer sur ses missions principales d’enseignement et de recherche.

La recherche scientifique dans d’autres universités est également sous pression en raison des compressions budgétaires, confirme Coulier. Le 13 décembre, il organisera une séance d’information à ce sujet avec les représentants syndicaux des autres universités. « En 2023, un véritable bain de sang parmi les chercheurs est imminent. Ils sont souvent tellement passionnés par leur travail qu’ils ne réalisent à quel point il est incertain que lorsqu’ils sont déjà dans la rue.



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