Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve la mission dirigée par le Kenya pour lutter contre la violence des gangs en Haïti

Les Nations Unies ont approuvé une mission très attendue dirigée par le Kenya en Haïti visant à freiner la violence généralisée des gangs dans le pays. Les agences de presse internationales l’ont écrit lundi. La décision de créer une force de police internationale, dirigée par Nairobi, intervient après des mois de négociations. Dix à douze pays concernés contribueront aux forces armées combinées qu’Haïti réclame depuis un an.

Les gangs armés contrôlent principalement les régions pauvres de ce pays des Caraïbes ces dernières années. Depuis le début de cette année, l’ONU a enregistré plus de 2 400 morts dans la capitale Port-au-Prince, et au moins 950 personnes ont été kidnappées. En particulier, l’impuissance de la police nationale haïtienne face à la violence rend urgente la nécessité d’une force internationale. Face à de graves violences, les gangs ont poussé les services de police hors des rues haïtiennes dans plusieurs endroits du pays.

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorise la mission internationale à « prendre toutes les mesures nécessaires », ce qui signifie que le recours à la force est autorisé. La Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda, entre autres, se joindront au Kenya pour aider les autorités haïtiennes dans leur lutte contre la violence des gangs. Les États-Unis fourniront également un soutien logistique, notamment en matière de transport aérien, de communications, de logement et de soins médicaux. Le Conseil de sécurité de l’ONU a étendu un embargo sur les armes contre les individus à tous les gangs haïtiens dans le but d’endiguer les fournitures censées être importées des États-Unis.

Souligner l’urgence

Le mois dernier, le Premier ministre haïtien Ariel Henry a une nouvelle fois souligné à l’ONU l’urgence d’une aide extérieure pour faire face à la situation dans son pays : « La vie quotidienne du peuple haïtien est douloureuse ». Henry a parlé, entre autres, d’exécutions, de pillages, de violences sexuelles et basées sur le genre, de trafic d’organes, de trafic d’êtres humains, de recrutement d’enfants soldats et d’enlèvements. Il a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à agir, soulignant le rôle du Conseil de sécurité. Le début de la mission approuvée lundi pourrait être encore dans des mois.



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