Le commerce des diamants bruts bénéficie d’un nouveau système de traçage et d’enregistrement : une arme contre la Russie

Le nouveau système de traçage et d’enregistrement du commerce mondial des diamants – que la Belgique a contribué à concevoir – est entré dans sa phase de démarrage vendredi 1er mars. Le système doit principalement mettre un terme au commerce des diamants bruts russes.

L’année dernière, le G7 – les principaux pays industrialisés – est parvenu à un accord interdisant les diamants bruts russes. La Belgique avait demandé qu’Anvers joue un rôle unique et crucial dans ce nouveau système. En fin de compte, le Canada, par exemple, a également joué un rôle dans la vérification et le traçage des pierres précieuses.

Le nouveau système devrait rendre les raccourcis impossibles. Par exemple, les pierres provenant de Russie et exploitées en Inde seront stoppées en Europe. Chaque pierre brute du G7 sera enregistrée. Concrètement, tout sera conservé numériquement, via la technologie blockchain. Le nouveau système est facultatif pour les commerçants jusqu’en septembre. Après cela, cela devient définitivement obligatoire.

Cependant, certains acteurs majeurs du secteur, comme la De Beers, ne peuvent pas se moquer du système. Ils préfèrent pouvoir importer de n’importe où, quelle que soit l’origine. Ils déplorent également que les nouvelles règles soient floues et donc préjudiciables au commerce en général.

Guerre d’Ukraine

Un avis différent se fait entendre au ministère des Affaires étrangères. « Il s’agit d’une étape importante dans la mise en œuvre des mesures restrictives du G7. La Russie est le plus grand producteur mondial de diamants bruts en volume. Une grande partie des recettes finance directement la guerre en Ukraine.»

Depuis 2022, la Belgique coopère à ce qu’on appelle « un mécanisme de sanctions innovant », qui limite au maximum le risque de contournement via des pays tiers. « La Belgique s’est vu confier un rôle de leader dans la mise en œuvre », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Restrictions à l’importation

Depuis le début de cette année, des restrictions à l’importation de diamants non industriels en provenance de Russie ont été imposées. Depuis, la Russie ne peut plus exporter de diamants vers le G7. Toutefois, cette mesure ne s’appliquait pas encore aux diamants bruts qui étaient ensuite transformés en diamants taillés dans un pays tiers.

« Aujourd’hui, le G7 va plus loin et des restrictions indirectes aux importations entrent également en vigueur », a conclu le ministère des Affaires étrangères. « Cela signifie qu’en plus de l’interdiction d’importation directe, une interdiction progressive d’importer des diamants russes en provenance de pays tiers entrera également en vigueur. »

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