Le cancer de la peau et le cancer du sein sont plus fréquents chez les personnes très instruites

Le risque de cancer de la peau et du sein est plus élevé chez les personnes très instruites. Les groupes socio-économiquement vulnérables ont généralement moins de chances de survie après un diagnostic de cancer, selon une étude de la Cancer Register Foundation. L’étude utilise des chiffres belges pour démontrer le lien entre le statut socio-économique et certains types de cancer.

La Fondation Cancer Register, en collaboration avec des chercheurs de la VUB, a collecté les données de près de 7 millions de Belges. 300 000 d’entre eux ont reçu un diagnostic de cancer du poumon, de cancer de la tête et du cou, de cancer du côlon, de cancer rectal, de cancer du sein ou de cancer de la peau. Les cancers étaient associés à des paramètres tels que le niveau d’éducation, la composition familiale et le fait d’être ou non propriétaire d’une maison.

Un faible niveau d’éducation est lié à un risque accru de cancer du poumon et de tumeurs de la tête et du cou, selon une étude soutenue par Kom op tegen Kanker. «Le développement du cancer a plusieurs causes sous-jacentes», explique la chercheuse Freija Verdoodt de la Cancer Register Foundation. « Cela s’explique en partie par le fait que les groupes vulnérables fument davantage en moyenne. »

Les cancers du sein et de la peau (mélanome) surviennent plus souvent chez les personnes ayant un niveau d’éducation supérieur. « Nous savons que le risque de cancer du sein est moindre si une femme a plus d’enfants et à un plus jeune âge », explique Verdoodt. « Cela pourrait expliquer le cancer du sein, car les femmes ayant fait des études supérieures ont souvent moins d’enfants et à un âge plus avancé. » Quant au cancer de la peau, le chercheur cite comme explication importante « les différences dans le style de voyage et le comportement en matière de bronzage ».

Seuils possibles

L’étude s’est également concentrée sur le stade auquel se trouvait le cancer au moment du diagnostic. Dans les groupes socio-économiquement vulnérables, la tumeur était plus souvent découverte à un stade avancé. «Les différences dans la participation aux dépistages du cancer en sont une explication importante pour le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus», explique Verdoodt. « En outre, nous devons également examiner les éventuels obstacles, financiers ou autres, que les groupes vulnérables rencontrent lors de la consultation d’un médecin. »

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