Le Cabinet maintient une approche controversée à l’égard des demandeurs d’asile, malgré le rejet du juge


Malgré les critiques croissantes, le gouvernement persiste à placer les demandeurs d’asile « défavorisés » dans des refuges fermés. Il s’agit du controversé lieu de disponibilité des procès (PBL), qui constitue, selon le juge, une « forme de restriction de liberté ».

Le NRC a rapporté en février que le ministre sortant de la Justice et de la Sécurité, Dilan Yesilgöz (VVD), avait mis en œuvre des plans par l’intermédiaire d’un confident avec lesquels des demandeurs d’asile « nuisibles » se sont retrouvés dans cette PBL pour des raisons peu claires. Ils doivent rester à l’intérieur des clôtures, dans une sorte de régime de détention. La notion de «nuisance» n’est volontairement pas définie avec précision, afin qu’un maximum de demandeurs d’asile puissent être placés dans le PBL. La police n’a pas voulu coopérer, a-t-on rapporté CNRC, en partie parce qu’elle craignait que cette approche ne conduise en pratique à un profilage des demandeurs d’asile en fonction de leur nationalité. Après le rapport, la Chambre des représentants a demandé des éclaircissements.

Lire aussi
Comment une équipe fantôme de Yesilgöz a mis en œuvre une approche controversée en matière d’asile

Dans une lettre adressée à la Chambre, Yesilgöz et le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et Migration, VVD) ont confirmé vendredi qu’aucune définition claire du terme « nuisance » n’avait été établie. Ils écrivent que « les demandeurs d’asile défavorisés ayant un comportement nuisible sont prioritaires » pour l’approche PBL. Le fait que la définition de la nuisance n’ait pas été précisée « laisse aux professionnels de la chaîne la possibilité de porter une appréciation raisonnable ».

Selon Van der Burg et Yesilgöz, il n’est « pas question » de « détention déguisée » au sein de la PBL. Ils écrivent qu’ils « continuent à travailler sans relâche » pour ouvrir davantage de sites PBL. Le premier PBL a été inauguré l’été dernier à Ter Apel, le deuxième est attendu prochainement à Budel et un troisième est en cours de négociation avec Almere.

Juste avant la lettre au Parlement, un arrêt du tribunal de La Haye a également été publié vendredi, selon lequel la base juridique de la PBL était insuffisante. Le tribunal a donné raison à un demandeur d’asile algérien qui contestait son droit de séjour. « Une restriction de liberté aussi importante doit être correctement réglementée », a déclaré le tribunal. « Cela ne s’est pas produit ici. » C’était la première fois que le juge se prononçait sur le lieu. Cette décision pourrait signifier la fin du PBL sous cette forme. Dans sa réponse, le ministère de la Justice et de la Sécurité qualifie cette déclaration de « tranchante ». « Nous étudierons la décision et verrons dans quelle mesure elle aura d’autres conséquences. »

« Je ne me sens pas très bien »

À la demande de la Chambre, le ministère a publié des dizaines de documents internes sur la lutte contre les demandeurs d’asile nuisibles. Les documents montrent clairement que les fonctionnaires ont eu des difficultés avec les méthodes de travail du coordinateur national des demandeurs d’asile nuisibles, Kees Loef. Il est considéré comme le confident de Yesilgöz et a exercé des pressions sur les responsables pour qu’ils coopèrent avec une approche qu’il avait conçue pour des causes nuisibles.

Peu après l’entrée en fonction de Loef en 2022, le coordinateur a demandé au sommet du ministère une « forme de persévérance ». Loef souhaite également « avoir le mandat » de pouvoir s’adresser à tout moment à tous les collaborateurs de la chaîne d’asile. « Vraiment pas utile », écrivent les responsables à propos de sa demande.

Le patron de la police de l’immigration à propos du coordinateur national Kees Loef Cela met la pression sur la police pour qu’elle fasse quelque chose alors que la police ne soutient pas (encore) cela.

Plus tard, un responsable exprime son mécontentement quant au fait que Loef ne veuille pas mettre grand-chose sur papier. Selon le responsable, il est « vraiment nécessaire » d’encadrer Loef, « également financièrement ». « J’ai entendu dire qu’il promet de l’argent à plusieurs endroits. » L’e-mail se termine par : « Je n’ai pas un bon pressentiment à ce sujet. » Selon les courriels, Loef, qui gagne près de 200 000 € au cours de son année en tant que coordinateur, a supposé à tort qu’il disposerait de 45 millions d’euros.

Les courriels révélés contiennent également des discussions entre Loef et la police de l’immigration, au cours desquelles il y a des objections à l’approche ambitieuse des auteurs de nuisances. « Vous faites pression sur la police pour qu’elle fasse quelque chose alors que la police ne soutient pas (encore) cela », écrit le chef de la police des étrangers à Loef, qui lui répond par e-mail que la ministre soutiendrait ses projets et qu’il l’appelle. dans la soirée.

Selon Van der Burg et Yesilgöz, le coordinateur opérait « dans le cadre des lignes d’autorité existantes », ont-ils écrit à la Chambre des représentants. « Dans la mesure où il y a l’impression que le coordinateur a exercé des pressions inappropriées sur la police et le ministère public lors de sa mise en œuvre, nous tenons à souligner qu’un tel mandat n’existait pas. »

La lettre au Parlement aborde également la nouvelle approche du ministère public à l’égard des demandeurs d’asile nuisibles. Cette approche est intervenue « après consultation des ministres », a-t-on indiqué. CNRC il s’agit plutôt d’un document interne du ministère public. Mais selon la lettre adressée au Parlement, les ministres ne sont pas intervenus dans cette affaire. Le ministère public a élaboré une approche « de sa propre initiative » pour « améliorer le traitement des délits commis par les demandeurs d’asile involontaires », selon Van der Burg et Yesilgöz.

Lire aussi
Quels sont les chiffres exacts en matière d’asile pour les voyageurs qui suivent ? Une majorité parlementaire ne veut pas de débat

Mohammed, titulaire du statut, a retrouvé son épouse Esraa et sa fille Julia en décembre de l'année dernière.






ttn-fr-33