Le bus X et un « taxi » en 30 minutes : cinq choses que vous ne saviez pas sur le nouveau plan de transport


La réforme des transports publics est sous le feu des critiques. Mais est-ce que tout cela est pessimiste ? Nous soulignons un certain nombre de composantes.

Anne De Boeck

1. Désormais, prenez le bus X ou le bus R

Ne cherchez pas l’ancienne numérotation familière de votre ligne de bus le samedi. De Lijn a passé en revue les noms avec un pinceau large. Cela rend le réseau plus lisible.

Les bus urbains qui circulent fréquemment se verront désormais attribuer un numéro unique, entre 1 et 9. Les bus régionaux qui circulent toute la journée recevront deux numéros, entre 10 et 99. Les bus qui circulent uniquement de manière sporadique, par exemple pour le trafic scolaire ou aux heures de pointe, recevra trois numéros.

Il est frappant de constater que la Flandre emprunte aux chemins de fer. Comme tout le monde connaît le train IC ou le train S, on parlera bientôt aussi du bus X (ligne express), du bus N (ligne de nuit), de la ligne T (tramway) ou encore de la ligne M (tramway souterrain). . Les bus entrant sur le territoire de la Région bruxelloise reçoivent la lettre « R » comme préfixe.

A Gand, par exemple, vous prenez le T1 de Flanders Expo à Gentbrugge, entre Bruxelles et Boom vous prenez le X60 et entre Bruxelles et Denderleeuw vous prenez le R15.

2. Un bus toutes les quinze minutes

On sait désormais que de nombreux habitants des zones rurales sont laissés pour compte. Mais il y a de fortes chances que vous vous amélioriez. Surtout si vous habitez sur un axe central. Les bus circuleront non seulement plus fréquemment sur ces axes, mais souvent aussi plus tôt et plus tard. Dans de nombreux endroits, vous pourrez embarquer toutes les quinze minutes, comme par exemple entre Bruxelles et Overijse ou entre Kortenberg et Louvain.

On constate par exemple une augmentation significative de la fréquence sur l’axe Bruxelles-Lennik et Leerbeek. Actuellement, il y avait deux bus toutes les heures, bientôt il y en aura un toutes les quinze minutes. « On obtient immédiatement une idée claire des gagnants et des perdants de cette réforme », explique Stefan Stynen de l’association des voyageurs TreinTramBus. « Ceux qui habitent sur l’axe sont mieux servis qu’avant. Ceux qui habitent à côté, par exemple au sud de Dilbeek, n’ont plus rien. Pas même un bus flexible (voir ci-dessous, BAD).

Stefan Stynen de TreinTramBus : « Vous obtenez une image claire des gagnants et des perdants de cette réforme. »Image RV

La fréquence est également augmentée dans certaines zones plus reculées. Par exemple, entre Genk et Maaseik, il y aura une ligne rapide toutes les demi-heures, alors qu’elle ne circulait jusqu’à présent qu’aux heures de pointe. Il s’arrête à moins d’arrêts et circule sur une voie plus large que le bus à arrêt classique. Dans les couloirs, il semble méprisant que ce ne soit pas un hasard si la ligne modernisée passe par Dilsen-Stokkem, domicile de la ministre de la mobilité Lydia Peeters (Open Vld).

3. Un « taxi » dans les 30 minutes

Le bus flexible : vous venez d’entendre le nom. Le bus d’appel du passé fait peau neuve. Son importance augmente également de manière significative.

Il faut savoir qu’elle ne court que si elle est réservée. Elle ne conduit également que d’un arrêt à l’autre. Il faut donc trouver un arrêt par soi-même. Au total, un quart des arrêts de bus en Flandre deviendront bientôt des arrêts flexibles. Cela signifie qu’un bus régulier ne passe plus, mais vous pouvez commander un bus flexible.

La bonne nouvelle, c’est qu’un ticket pour un trajet flex ne coûte pas plus cher que pour un trajet régulier : 2,5 euros avec un ticket ou 1,7 euros avec un ticket 10 trajets. Quiconque possède un abonnement ne paie rien de plus.

De Lijn fait également une grande promesse : vous pouvez réserver chaque trajet de 30 jours à à peine 30 minutes avant le départ. Un délai serré avec lequel elle peut rivaliser avec le taxi. Mais reste à savoir si elle pourra vivre jusqu’à cette demi-heure.

Malheureusement, nous devons décevoir tous ceux qui prennent spontanément le bus flexible. Il ne circule que sur les itinéraires où il n’y a pas de ligne de bus régulière. Vérifiez vos options sur le planificateur d’itinéraire via www.hoppin.be.

4. Hoppin : s’il te plaît ?

Oui, vous êtes désormais censé passer en douceur d’un mode de transport à l’autre. Vous verrez donc apparaître le logo « Hoppin » en lettres bleu-vert dans toute la Flandre. Avec cette marque, le gouvernement flamand tente d’intéresser les citoyens à ce qu’il appelle « des transports publics plus efficaces, plus durables et plus accessibles ».

2 100 points Hoppin ont été désignés à l’avance, où se rassembleraient bus, tram, train, vélo partagé, voiture partagée, scooter partagé, taxi, etc. Ces modes de transport seraient également connectés de manière transparente les uns aux autres. Il y aurait également des casiers, des consignes à colis et même des ateliers de réparation de vélos à différents carrefours. Au moins c’était le plan.

Aujourd’hui, seuls 261 points Hoppin ont été obtenus. Il existe peu de preuves d’une transition harmonieuse. Il n’existe pratiquement même pas de prix de billet intégré. Vous devez généralement acheter des billets séparés.

5. Débarrassez-vous de l’héritage du tramway agricole

D’un point de vue symbolique, l’introduction du droit fondamental aux transports publics par le regretté Steve Stevaert a été une véritable punition, mais en pratique, il s’agit de la plus grande réforme de la mobilité des dernières décennies. Jusqu’à présent, nos lignes de bus étaient construites sur le tracé des anciens tramways agricoles, qui circulaient déjà à la fin du XIXe siècle. À mesure que de nouveaux centres villageois émergeaient, ces bus commençaient également à faire de plus en plus de détours. Ce qui signifiait aussi qu’ils étaient sur la route pendant longtemps.

Dans cette réforme, les lignes sinueuses sont à nouveau effilochées et redressées. Un principe logique. Mais la question est bien sûr de savoir comment organiser l’approvisionnement de ces grandes lignes à partir des zones rurales. Des milliers de Flamands risquent d’être laissés pour compte.



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