L’Argentin est resté sans but contre Benfica : « Le contrat d’ici la fin de l’année ? Je l’espère, je suis vraiment heureux à l’Inter »
Il y a des soirées qui commencent mal, sans véritable raison. Vous pouvez le percevoir dans les petites choses, dans ces détails qui semblent insipides à la plupart des gens mais qui disent au contraire beaucoup de vérités. Et hier, ce fut une soirée de malchance pour Lautaro Martinez, qui a inscrit 9 buts lors des 7 premières journées de championnat. Ce qui est absurde, c’est que la lune noire frappe à la première occasion utile après la journée du « Lautarissimo », lors de ce match à l’extérieur à Salerne où Toro a montré tout le répertoire du super attaquant : 4 buts en 27′, de quoi se frotter les yeux, pour rester sans voix. Un peu comme hier, mais à l’envers : car contre Benfica le capitaine aurait pu jouer deux matchs consécutifs, mais il n’aurait jamais trouvé le but. « C’était une soirée comme celle-ci, un peu de malchance, le ballon ne voulait pas rentrer – dit Toro en souriant -. Mais la victoire a compté et nous sommes heureux. Le renouvellement d’ici la fin de l’année ? Je l’espère vraiment, Je suis heureux ici, je l’ai toujours dit. »
Des étincelles
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Ce sont des signes, on ne peut pas faire grand-chose. La première mi-temps de Toro a été placée sous le signe de la lutte et du sacrifice, contre son coéquipier national Otamendi : qui sait si les deux – lors de leurs séjours avec la Seleccion – sont liés par l’amitié ou s’ils passent leur temps à s’ignorer. Sûrement, hier, ils ne se sont pas envoyés de nouvelles : mouvements d’armes, entrées brutales, combats au corps à corps continus. Et dans les 45 premières minutes, Lautaro semblait accuser l’autre Argentin de mauvais traitement scientifique. Presque surpris, car c’est vrai que sur le terrain seule la victoire compte, mais après on ne s’attend pas à certaines provocations de la part de quelqu’un qu’on fréquente avec une certaine régularité. La nervosité a donc pris le pas sur la qualité, l’esprit est resté flou et les pieds – évidemment – froids.
Occasions
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Le match de Lautaro a ensuite commencé tardivement, avec l’étincelle habituelle qui a enflammé San Siro : le tir venimeux du pied droit de l’extérieur du cou qui a touché le bas de la barre transversale à l’aube de la seconde mi-temps a réveillé l’orgueil de Toro, qui dès lors Dès lors, il se met à tirer dans toutes les positions et dans tous les sens, sans jamais retrouver la joie de marquer. Péché d’égoïsme aussi, une fois en ne servant pas Dimarco et une autre fois en snobeant Dumfries pour frapper le deuxième bois, avec un pied gauche puissant qui a touché le poteau. Lautaro a également été averti pour un tacle brutal sur Neves, qui l’a ensuite poussé au visage, mais n’a pas été pénalisé. Et puis Trubin lui a dit non deux fois avec ses pieds sur des tirs rapprochés, et quand Toro l’a dépassé à la sortie, c’est le gros pied d’Otamendi qui lui a refusé la joie de marquer. Pas mal, pour l’Inter et pour Lautaro, toujours « l’homme du match » : c’est sa nouvelle dimension, indispensable même lorsqu’il ne parvient pas à marquer.
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