Laurentius veut des millions du directeur et des directeurs de surveillance, mais n’obtient rien

Des dizaines de millions de personnes ont disparu de la société de logement Laurentius à Breda. L’entreprise voulait 45 millions de l’ancien directeur et des anciens commissaires responsables, mais ils n’ont rien à payer. Laurentius ne perçoit que des prestations d’assurance. Les locataires concernés ont dû se contenter d’un bon. Cela ressort clairement des recherches menées par Omroep Brabant.

En mai 2012, il est apparu que Laurentius avait été escroqué de plusieurs dizaines de millions par l’ancien directeur. Cela a eu des conséquences majeures pour les 8 500 locataires de l’époque, car il y avait soudainement beaucoup moins d’argent pour l’entretien, les réparations et l’amélioration de l’efficacité énergétique des immeubles locatifs. Le Fonds national de garantie du logement social a dû contribuer à hauteur de 50 millions d’euros pour sauver Laurentius.

Tricherie
Le personnage principal du scandale était le réalisateur de l’époque, Walter Vermeulen. Entre 2004 et 2012, il aurait triché pour des millions. En 2012, Vermeulen a été arrêté lors d’une descente du FIOD. Entre autres choses, 700 000 euros en espèces ont été retrouvés dans une valise au domicile de son frère.

Au domicile du directeur Vermeulen lui-même, 7 000 euros en espèces ont été retrouvés dans une enveloppe derrière la chaudière. En février 2018, le tribunal de Breda l’a condamné à 2,5 ans de prison. Le verdict indique que Vermeulen a fraudé la société de logement d’au moins 2,1 millions d’euros.

Réclamation d’un million
Laurentius entamera une action en justice en décembre 2019 pour récupérer des dommages et intérêts auprès de l’ancien directeur Vermeulen et des commissaires. La société de logement a déposé une demande de 3,7 millions d’euros auprès de l’ancien directeur. Plusieurs anciens membres du Conseil de Surveillance ont également été inculpés pour leur manque d’attention. Laurentius leur a demandé 41,6 millions d’euros.

Ce procès s’est soldé par un règlement. Laurentius a ensuite annoncé qu’elle s’abstiendrait de toute autre demande de dommages-intérêts contre le directeur décédé et les directeurs de surveillance. Les détails du règlement et le montant n’ont pas non plus été autorisés à être rendus publics. Cela est devenu clair lorsqu’Omroep Brabant a demandé des éclaircissements en août de l’année dernière. L’association de logement a alors annoncé qu’elle « n’était pas responsable envers les médias ».

245 000 euros d’assurance
Omroep Brabant a ensuite demandé à la Housing Corporation Authority des informations sur le règlement. Les documents de ce superviseur démontrent que Laurentius n’a reçu qu’un paiement provenant d’une assurance responsabilité civile d’administrateur. Laurentius ne reçoit rien du tout du directeur et des commissaires eux-mêmes. On ne sait pas clairement qui a payé la prime de cette assurance : la société de logement ou le directeur et les commissaires eux-mêmes.

On ne sait pas non plus combien l’assurance a payé. Le rapport annuel de Laurentius pour 2022 contient un élément de revenu qui pourrait être lié au règlement : une indemnité d’assurance de 254 000 euros. Rien n’indique que Laurentius ait reçu plus d’argent du règlement.

Bon
Laurentius ne veut pas le confirmer : « Il s’agit d’une hypothèse d’Omroep Brabant. Nous ne rapportons rien sur l’accord conclu car celui-ci a été convenu avec toutes les parties. Nous sommes une entreprise saine depuis 2020. Nous ne regardons plus en arrière, mais en avant », déclare l’association de logement.

Dans les documents de la Housing Corporation Authority, il est frappant de constater qu’après le règlement, Laurentius avait surtout peur de la manière dont le règlement serait perçu par le monde extérieur. Laurentius estime qu’il est particulièrement « d’une grande importance de garder le contrôle de la communication ». « Cela peut peut-être être combiné avec un geste de communication auprès des locataires, comme un chèque énergie. »

Appel
Le réalisateur déchu Vermeulen a fait appel de sa peine de prison. Le tribunal de Den Bosch a réduit sa peine à 20 mois. Il s’est ensuite adressé à la Cour suprême, qui a renvoyé l’affaire devant la cour d’appel. Cette affaire sera entendue en avril de cette année.

Depuis son arrestation en 2012, Vermeulen n’a plus d’emploi rémunéré. Il a été placé en détention provisoire pendant un mois. Il ne devra purger le reste de sa peine qu’après que le tribunal aura rendu une décision définitive.

En réponse, Walter Vermeulen déclare : « Mon dossier compte environ 18 000 pages. Et votre article trois cents mots. Vous vous trompez complètement sur plusieurs points», déclare l’ex-directeur, reconnu coupable d’escroquerie. Il dit qu’il n’est pas autorisé à en dire davantage sur les faits que nous lui avons présentés, car c’était une condition du règlement. « Je devais accepter ça. »

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