L’affaire Horner en accéléré


Début février, il a été annoncé que l’écurie de Formule 1 Red Bull avait ouvert une enquête interne contre le patron de l’équipe, Christian Horner. Le quinquagénaire aurait fait preuve d’un comportement obscène à l’égard d’un employé. Depuis, la situation s’est sensiblement aggravée. Le développement en un coup d’œil :

5 février : L’avalanche Red Bull démarre

Pour la première fois, le public prend connaissance des allégations et des enquêtes internes contre Christian Horner. Le patron de l’équipe Red Bull aurait eu un comportement « transfrontalier » envers un employé. Les détails ne sont pas encore connus à ce stade. Horner lui-même nie tout acte répréhensible et clame son innocence.

6 février : Red Bull prend sa première décision

24 heures plus tard, des informations ont commencé à circuler au sujet d’un dossier Horner créé en interne au siège de Red Bull. L’ambiance au sein de la direction devrait déjà être claire. Horner aurait été invité à démissionner immédiatement. Cependant, il refuse. Helmut Marko, qui par ailleurs est si désireux de fournir des informations, n’a qu’une courte phrase : « Je n’en dirai rien ».

7 février : Les premières rumeurs concernant Verstappen circulent

Même si les allégations exactes ne sont pas encore connues, il s’avère que la relation entre Horner et le camp de Verstappen est gravement endommagée. On soupçonne rapidement que la fuite provenait de ce coin. La première publication dans les médias néerlandais s’inscrit dans cette logique. Très peu de gens croient à la « coïncidence ».

9 février : Horner est interrogé

Horner est interrogé pendant plusieurs heures par un avocat extérieur dans un lieu inconnu à Londres. Les premiers doutes sur l’indépendance de l’avocat font leur apparition. Le temps presse désormais pour Red Bull : la nouvelle voiture devrait être présentée six jours plus tard seulement. Une décision sera annoncée prochainement.

15 février : Personne ne se soucie du RB20

Une semaine plus tard, la nouvelle RB20 de Red Bull est présentée. Mais presque personne ne s’intéresse à la voiture. Le thème Horner éclipse tout. De plus amples détails sur l’affaire seront connus lors de la présentation.

« De Telegraaf » rapporte, entre autres, que Horner aurait offert à l’employé une grosse somme d’argent pour qu’il se taise. Un plan interne de Red Bull fuit également : selon « motorsport-total.com », l’équipe aurait officiellement justifié la démission de Horner par des « problèmes de santé ». Ses adieux auraient donc pu être relativement silencieux. Mais Horner s’y oppose.

21 février : la Formule 1 pousse à une décision

Les essais routiers commencent à Bahreïn. Avec Christian Horner. Beaucoup de gens n’aiment pas ça. Même la FIA s’en mêle et exige une rapide clarification. D’autres chefs d’équipe comme Toto Wolff et Zak Brown mettent également la pression. «De Telegraaf» ne publie que des détails sur les allégations et rapporte qu’une éventuelle agression sexuelle fait l’objet d’une enquête.

26 février : fin de l’enquête

L’enquête de l’avocat externe est terminée. Red Bull n’a pas encore annoncé le résultat. Les dégâts sur l’image de la marque sont depuis longtemps énormes. La situation est aggravée par de nouvelles révélations : il s’avère que les décideurs de Red Bull en Autriche veulent absolument expulser Horner. Horner n’est encore en fonction que parce qu’il bénéficie du soutien de l’actionnaire thaïlandais Chalerm Yoovidhya (détient 51 pour cent de Red Bull GmbH).

28 février : Horner est acquitté

Red Bull annonce les résultats de l’enquête : Christian Horner est acquitté ! « Red Bull peut confirmer que la plainte a été rejetée », indique le communiqué sec, qui parle d’un processus « équitable, approfondi et impartial ». Cependant, c’est exactement ce dont on doute. Beaucoup pensent qu’il y avait une supercherie en arrière-plan.

29 février : une fuite de Horner secoue la Formule 1

Le niveau d’escalade suivant : 24 heures après l’acquittement, un e-mail contenant une fuite d’un prétendu historique de conversation entre Horner et l’employé arrive au paddock. On ne sait pas clairement qui est derrière cela. L’authenticité ne peut pas non plus être complètement vérifiée. Horner se facilite la tâche et qualifie la fuite de « spéculation provenant de sources anonymes ».

3 mars : Attaque frontale depuis le camp de Verstappen

Maintenant, ça claque vraiment ! Jos Verstappen attaque Horner de plein fouet dans une interview et grogne : « Ça ne peut pas continuer comme ça. Cela va dégénérer. Il joue la victime, mais c’est lui qui cause les problèmes. »

S’il y avait des doutes sur un camp Red Bull divisé, ils ont été dissipés. Ce qui ressort le même jour : Horner et Jos Verstappen ont une vive dispute à Bahreïn, au cours de laquelle le Britannique aurait directement accusé le Néerlandais d’être impliqué dans les fuites.

4 mars : Red Bull fait face au pire des cas

Les adversaires de Horner dans l’équipe font tapis et menacent de lui dire au revoir. Jos Verstappen dit : Si Horner reste, Max est parti. L’expert de « Sky » Ralf Schumacher suggère également un éventuel départ du designer vedette Adrian Newey.

Il y a une réunion de crise entre Horner et la direction de Verstappen à Dubaï. Contenu et résultat de la conversation ? Pas clair – tout comme l’avenir de Christian Horner. La seule chose qui est sûre, c’est que le dernier mot en la matière est loin d’être dit.



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