La Survivor Suicide Foundation veut plus de reconnaissance de nom: « Les boursiers se comprennent »

L’année dernière, soixante personnes à Drenthe se sont suicidées, soit près d’un quart de plus que l’année précédente. Le fait que les proches survivants soient profondément affectés par une perte aussi soudaine reste souvent sous-exposé. La Fondation Nabezijn na Suicide Drenthe veut donc plus d’attention pour son initiative.

« C’était en décembre 1990. Comme un coup de tonnerre, j’ai perdu mon seul frère par suicide. Je suis passé au pilote automatique. Le monde autour de vous continue, mais vous ne pouvez pas continuer », déclare la fondatrice Gretha Luning. Elle a pu raconter son histoire dans un groupe de pairs à Overijssel, car elle a remarqué que les gens autour d’elle ne la comprenaient pas toujours. « J’y ai trouvé les mots pour mes sentiments. D’autres qui avaient vécu la même chose m’ont aidé avec ça. »

Peu de temps après, Luning a créé la fondation Survivorship after Suicide Drenthe à Drenthe. Duttie Kluin était très favorable à cela lorsque son fils est décédé après un suicide. « J’ai trouvé la reconnaissance. À un certain moment, on pense même qu’on devient un peu fou, mais si quelqu’un a vécu la même chose, c’est tellement bien. »

« Partager des sentiments, que vous savez que vous n’êtes pas seul. Cela crée immédiatement un lien », ajoute Henny Roos. Sa fille s’est suicidée. « C’était très soudain, tellement inattendu. J’étais engourdi, sous le choc. Il m’a fallu un an et demi pour comprendre quel a été l’impact sur le reste de ma vie. J’ai dû passer à autre chose, mais vous devenez une personne différente. Tout le monde dans mon environnement n’a pas compris cela. »

La fondation existe maintenant depuis trente ans. Toute personne qui perd un être cher par suicide et qui se retrouve avec des questions, de la tristesse ou un malentendu est la bienvenue. Outre Luning, Roos et Kluin ont également rejoint la fondation en tant que membres du conseil d’administration.

La fondation Survivorship after Suicide Drenthe organise des matinées café et se rend chez les gens pour une première conversation. Mais tout le monde ne sait pas que la fondation existe. « Par exemple, j’ai d’abord parlé à GGZ, mais cela ne m’a pas aidé. Désespérément, j’ai cherché sur Internet, puis j’ai trouvé l’adresse de cette fondation. Il m’a ensuite fallu trois mois pour faire le premier pas », explique Roos. « En fin de compte, je les ai appelés. C’était tellement agréable de parler de votre chagrin d’une manière égale. »

Reconnaissance du nom et ressources financières. La fondation a du mal avec ça. Dans certaines municipalités, ils sont répertoriés gratuitement dans le guide municipal, dans d’autres municipalités, ils doivent les payer. « Cela se chiffre en centaines d’euros. Nous n’avons pas cela », explique le trésorier Kluin.

Les femmes apprécient aussi une contribution des communes pour les matinées café et les journées de rencontre, mais là aussi la politique est très différente d’une commune à l’autre. « Il faut approcher chaque commune séparément. Et puis ils demandent : ‘Combien y a-t-il eu de suicides dans cette commune ?’ Alors on est abasourdi. Il suffit de s’arranger. Parce qu’on veut éviter que des proches ne puissent venir nous voir parce que ils n’ont pas les moyens financiers. »



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