La sensualité androgyne de Dolce&Gabbana, le naturel ardent de Bottega Veneta. Les plus beaux défilés de mode du quatrième jour de MFW


Nonle quatrième jour de Semaine de la mode de Milan 2024 parmi les protagonistes d’aujourd’hui se distinguent l’inébranlable duo de mode, de Dolce & Gabbana à Jil Sander. S’ouvre en courant Ferrarise termine au coucher du soleil avec son défilé Bottega Vénéta.

Le défilé Dolce & Gabbana Automne-Hiver 2024/2025 à la Fashion Week de Milan

Au milieu, une plongée dans le passé de Ferragamola collection entre les lignes de Missonil’étudiant universitaire de Elisabetta Franchi: voici tout ce qui s’est passé sur les podiums du jour 4 de MFW.

Le naturel fougueux de Bottega Veneta

La beauté? Une flamme vivante. Il a l’air de bien le savoir Matthieu Blazydirecteur créatif de Bottega Vénéta, qui pour le défilé Automne-Hiver 2024/2025 se tourne aujourd’hui avec simplicité. Le cadre, le terre stérile du sud de l’Italie, photographiée dans la lumière chaude et douce du coucher de soleil, parsemée de cactus en verre fleuris, fabriqués à la main sur l’île de Murano. Les tabourets sont cette fois une édition spéciale du Tabouret Cabanon LC14 de Le Corbusier, en bois carbonisé. Et c’est dans cette singulière maison de la prairie que prend vie une ligne qui brûle tous les excès.

Les manteaux de voiture se détachent sur le fond enflammé du défilé de mode, les superposition de couches des chemises et des cols roulés sont gracieusement contrastés grâce à des juxtapositions de couleurs sophistiquées, les manteaux en forme d’œuf harmonisent la silhouette, les cols des hauts et des trenchs sont découpés en anneaux et enveloppent comme des manteaux. Les boutons entrelacés maintiennent la robe midi ensemble, et le motif classique de la Maison laisse place au nouvel effet frangé de laine et de cuir expérimenté dans les collections précédentes, dans les manteaux et les jupes. La même chose se traduit par un nouveau motif imprimé de type graffiti sur les robes sculpturales Corolla.

Le trench-coat en cuir rouge du défilé Bottega Veneta automne-hiver 2024/2025 (Photo : Spotlight Launchmetrics).

Parmi les nouveautés les plus tendances, les costumes jupe-chemise flamenco effet tie-dye à porter avec des slingbacks carrés, un trench-coat violet terreux, la chemise longue qui devient veste, le pantalon en cuir effet fumé. En plus des sacs macro, des mini pochettes apparaissent également cette fois. Une garde-robe qui brûle naturellement.

Dolce & Gabbana, fumer tue

Un vêtement classique, sonore et sculptural. Un peu à l’image des top models qui l’interprètent sur les podiums sur l’air de La loi de Murphydepuis Naomi Campbell à Eva Herzigova à Mariacarla Boscano. Le smoking est le protagoniste du spectacle Dolce & Gabbana Automne-Hiver 2024/2025 : le costume smoking à revers, synthèse du masculin et du féminin, est réinterprété en mille variations par le duo de stylistes. La veste repose sur de la lingerie en dentelle apparente, est raccourcie si nécessaire pour laisser apparaître la jupe paréo, se transforme en gilet ou en robe blazer et est habillée de plumes. Le pantalon à ceinture taille haute vire vers le bermuda, devenant moulant comme un legging, micro comme une culotte.

Naomi Campbell pour Dolce&Gabbana FW24/25 (Photo : Spotlight Launchmetrics).

Les sorties recomposées ils font surtout mouche, grâce à des costumes raffinés en velours qui se posent aussi bien sur des hauts transparents que sur des chemises blanches, et se portent avec des petits bérets et des voiles comme aux origines. En fait, sa première apparition remonte à octobre 1886., dans le club Tuxedo du New Jersey. Et depuis, il n’a jamais perdu de son charme, également grâce à son trait caractéristique, le noir total – qui, en fait, domine le show. Fumer tue.

Ferragamo, inspiration de Greta Garbo

Ce sont les reines du look androgyne, comme Greta Garbo et Joan Crawford, qui inspirent l’Automne-Hiver 2024/2025 en Maximilien Davis. Le designer explore l’époque de ses succès, je Les années folles, à commencer par leur garde-robe gratuite et captivante. Le tissu rugueux il est le protagoniste non seulement du quartier Ferragamo, mais aussi des vestes et manteaux longs pour hommes, dans une palette qui va de l’olive au chocolat en passant par le rouge. Les vêtements d’extérieur sont placés sur des jupes Charleston caractérisées par de longues franges, tandis qu’aux pieds les plumes habillent des bottes et des sandales, une alternative aux classiques brides de moine – il en va de même dans le secteur des sacs, avec le Sac câlin en version déco.

Un look en tricot de Ferragamo FW24/25 (Photo : Spotlight Launchmetrics).

Les femmes qui portaient autrefois des pantalons portent aujourd’hui principalement des robes midi en organza laqué et des mini-robes en soie, qui apparaissent sur les podiums aux côtés de twinsets enveloppants, de pulls à col montant et de jupes crayon souples. Les pièces où ils se sentent en sécurité: et en fait, les seuls costumes sur mesure imitent les uniformes de l’époque, caractérisés par une touche utilitaire. «J’aime partir de la richesse de l’histoire, puis la distiller et la rendre plus propre, plus moderne», explique Davis. Et il réussit, cette fois aussi.

Jil Sander, une question de tact

Un ensemble sculptural et acide, un moulage original qui va du Mariacarla Boscano à Kasia Smutniakune bande-son qui mélange différents genres musicaux (signée Mk.gee). Encore une fois Luke et Lucie Meier, le duo de pilotes Jil Sander, démontre combien la garde-robe est avant tout une évolution de soi. On retrouve ici les traits stylistiques classiques de la Maison, rendus uniques pour la saison prochaine par de nouvelles touches. Les robes et costumes à nœud se concentrent sureffet matelassé ou bien ils s’habillent de couleurs vives et saturées, agrémentées de colliers de franges brillantes. Le mythique Cannolo est flanqué de pochette comme des perruques qui émergent de capes ovoïdes théâtrales et se portent comme des robes sur des bottes effet seconde peau.

La fourrure est travaillée et dynamisée grâce à l’utilisation de tons et de procédés nouveaux et arrondis, tandis que le plumeau « crépite » grâce à l’effet cuir brillant. crépiter. Une garde-robe tactile et rassurante, à commencer par la vue : et malgré la multiplication des sorties effet matelassé, on ne perçoit aucune somnolence, bien au contraire. Luke et Lucie Meier sont plus intelligents que jamais.

Bally, le romantisme allemand

Simone Bellotti continue d’explorer les origines de la Maison. À son deuxième essai pour Ballydans les salles du Palais Serbelloni du XVIIe siècle, au cœur de Milan, se trouve la figure du voyageur allemand – Le vagabond – pour inspirer le styliste. Une femme qui part à la recherche d’elle-même et de son passé, plutôt que vers un lieu défini. Les contes de sirènes au bord des lacs de l’Engadine, les Silvesterkläuse de Noël, les typiques treicheln autour du cou des vaches sont traduits en formes plutôt qu’en références serviles. Un fil avec les origines est là, mais vous ne pouvez pas le voir: la formule gagnante trouvée par le créateur, qui anime le défilé loden en draps bordés de fourrure, mailles jacquard esprit alpin, jupes cloches, pantalons droits en velours côtelé, chemises en coton saturé.

Le Romantisme allemand revêt des implications plus subversives que jamais, avec certaines sorties punk mélanges surprenants de cuir, de clous classiques et de symboles métalliques en forme de fromage Appenzeller, de la jupe cintrée au gilet folklorique en passant par les malles et les Mary Janes Glendale. Le résultat, une garde-robe sobre, mais qui ne renonce pas à la touche rythmée innée du dressing suisse.

De Ferrari à Missoni

Pas seulement Bottega Veneta et Dolce&Gabbana. Parmi les autres marques qui sont montées sur scène le quatrième jour du MFW, l’ouverture avec Ferrariqui fonctionne grâce à une garde-robe qui met en valeur le corps en lui apportant lumière et énergie : Rocco Iannone cette fois, il contient l’essence de l’automobile dans les coupes plutôt que dans les formes. Entre les lignes, Missoni: Filippo Grazioli revient pour explorer le motif graphique original de la Maison. Pendant Elisabetta Franchi à la Fashion Week de Milan 2024, elle se concentre sur l’inspiration universitaire, avec un défilé de mode, Le clubqui est un hommage au look garçon manqué classique.

Un look d’Ermanno Scervino FW24/25 (Photo : Spotlight Launchmetrics).

Alors que le défilé 2024 de Ermanno Scervino amène-en un sur la piste Atlas de la modetout à découvrir, de la lingerie classique à la peau de mouton, des pièces masculines en grisaille de laine aux robes nuisettes en soie.

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