Le débat sur l’agenda énergétique au sein du Conseil provincial (PS) et la tentative du Parti socialiste d’obtenir plus de contrôle sur l’énergie à Drenthe a été presque complètement étouffé par une discussion sur l’opportunité ou non de l’énergie nucléaire. Résultat surprenant : des recherches seront menées pour déterminer si une « petite » centrale nucléaire est possible à Drenthe.
Alors que dans le passé, l’exécutif provincial (GS) et le PS de Drenthe ne mentionnaient pas ou peu le mot énergie nucléaire, Drenthe s’appuie sur la recherche gouvernementale sur un nouveau type de centrale nucléaire : un petit réacteur modulaire (SMR). Dix millions d’euros sont disponibles pour cela et Drenthe veut en avoir une part.
En bref, la vision du représentant de l’énergie Henk Jumelet et du conseil GS est la suivante : si Drenthe veut se débarrasser des combustibles fossiles et atteindre des objectifs climatiques tels qu’une réduction considérable des émissions de C02, alors « peut-être que toutes les autres formes d’énergie propre sont nécessaires. il s’agira d’étudier si une petite centrale nucléaire est possible.
Jumelet a ainsi répondu aux JA21, BBB, PVV, VVD, Volt, CDA et Forum pour la démocratie qui sont favorables à l’énergie nucléaire. Le député JA21, Harry Omlo, avait même dans sa poche une proposition de recherche sur une petite centrale nucléaire, mais en raison de l’engagement de Jumelet, cette motion est désormais redondante.
Le PvdA est le seul parti collégial qui reste résolument opposé à l’énergie nucléaire. La députée Fenneke Mensen-Maat ne veut pas imposer aux générations futures des déchets radioactifs. Dick van den Brand, membre du comité JA21 : « Les petites centrales électriques ont un système de gestion des déchets complètement différent de celui des centrales nucléaires actuelles. On ne parle plus de milliers d’années de radioactivité et on a moins de déchets. Covra en Zélande peut très bien les stocker. » Mais Mensen-Maat insiste : « il y a encore des déchets et ils sont toujours radioactifs ». Cela lui a valu une moquerie de la part de Cees Vianen, partenaire de la coalition du VVD : « Que devrions-nous faire avec la réduction du CO2, compte tenu également de la petite quantité de déchets nucléaires que nous recevons alors ?
La chef du parti SP, Dikker, ne croit pas que le stockage en surface à Covra soit suffisant : « Le gouvernement envisagera alors également le stockage des déchets nucléaires dans les dômes de sel souterrains près de Gasselte », prévient-elle. GroenLinks, le Parti pour les Animaux, le D66 et la faction Pormes ne veulent pas non plus de l’énergie nucléaire.
Une grande centrale électrique conventionnelle comme celle de Borssele ou de Lingen en Allemagne n’est pas possible à Drenthe, car il n’y a pas assez d’eau de refroidissement pour cela. Une telle centrale doit être située au bord d’une mer, d’un grand fleuve ou d’un lac. Mais selon Harry Omlo du JA21 et Bert Vorenkamp, membre du PVV, une petite centrale électrique conventionnelle nécessitant moins d’eau de refroidissement fonctionnerait bien sur l’eau de Meppel. Et puis il y a « d’autres nouveaux types » de petites centrales électriques refroidies au sel liquide. Selon Vorenkamp, la technologie existe déjà et les coûts sont bien inférieurs à ceux de l’hydrogène ou d’autres formes d’énergie verte, comme il le sait après une visite à Borssele.
Le VVD, le JA21 et le PvdA souhaitent également investir massivement dans l’hydrogène. Selon Mensen-Maat, membre du PvdA, nous devons faire le plus possible avec la « colonne vertébrale de l’hydrogène » qui sera située du nord vers d’autres régions du pays. « Vous allez remplir toute la Drenthe d’éoliennes et de panneaux solaires pour produire de l’électricité à base d’hydrogène ? », demande Bert Vorenkamp, membre du PVV. Taille humaine : « Non, et il y a encore beaucoup de place pour le soleil sur le toit. »
Vorenkamp a proposé une leçon sur l’hydrogène pour PS et GS. « L’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un vecteur d’énergie. Très coûteux et inefficace à produire, il nécessite beaucoup d’énergie. Pour le produire, il faut mettre dix fois plus d’énergie que ce que l’on peut en tirer. La technologie est toujours doit être développé et vous devez construire toutes les infrastructures. »
Mais Jumelet ne peut pas céder. « Il faut de l’hydrogène dans le mix énergétique, hydrogène gris, bleu et vert. Nous ouvrons la voie au nord. Il ne sera pas là demain, mais il le sera dans quelques années, notamment pour les gros consommateurs. » Se connecter à cette colonne vertébrale est donc le credo.
GS soutient les producteurs d’énergie locaux, les coopératives énergétiques et leur propre utilisation de l’énergie produite à Drenthe. Mais avoir notre propre entreprise énergétique provinciale, comme le souhaite le PS, est un pont trop loin. L’argent et les connaissances ne sont pas là, conclut GS dans une exploration. Mais GS s’intéresse à la recherche d’un soutien financier accru du Drenthe Energy Fund pour sa propre production et à la recherche sur l’autoapprovisionnement des gouvernements de Drenthe.
Même sans sa propre entreprise énergétique, la province peut faire plus, déclare Greetje Dikkers, chef de faction du SP. Le SP souhaite surtout que Drenthe reprenne davantage de contrôle sur l’énergie. Dikkers : « Le gaz et l’électricité sont devenus inabordables pour de nombreuses personnes. Le chauffage est allumé à 15 heures et le manteau d’hiver est enfilé à l’intérieur. » La faute en revient aux forces du marché dans le secteur de l’énergie, dirigé par de grandes sociétés commerciales. « Nous devons prévenir la précarité énergétique, acquérir davantage de contrôle et ne pas être uniquement à la merci du marché. »
Malheureusement pour Dikkers, son appel a été étouffé par le débat sur l’opportunité d’avoir ou non l’énergie nucléaire.