La pilule masculine non hormonale fait ses débuts : tout ce qu’il faut savoir


Là pilule contraceptive masculine non hormonale a enfin fait ses débuts. En fait, les tests de phase 1 ont commencé en décembre 2023 au Votre choix Thérapeutique de San Francisco, une société pharmaceutique pionnière dans le développement de produits de contraception sans hormones.

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Mais qu’est-ce que c’est, comment ça marche et a-t-il des effets secondaires ? Nous en avons parlé avec Docteur Raffaela Di Pace, gynécologue, docteur en physiopathologie de la ménopause et consultante sexologue.

De pilule en « pilule »

Il y a environ 60 ans, la pilule contraceptive féminine faisait son apparition dans le monde. De nature hormonale, elle a toujours permis aux femmes de contrôler leur fertilité, séparant la sexualité de la fonction reproductrice et permettant ainsi aux femmes de mieux vivre leur sexualité.

Certaines tentatives ont été faites ces dernières années pour tenter de trouver un analogue pour les hommes, mais les pilules hormonales n’ont jamais apporté sécurité, efficacité et réversibilité totale à la fin du traitement.

Comment fonctionne la pilule masculine et pourquoi n’est-elle pas hormonale contrairement à celle destinée aux femmes ?

«Une grande nouvelle arrive. Il est en effet les tests de phase 1 viennent de commencer d’une nouvelle pilule masculine qui représente une innovation absolue », explique le Docteur Di Pace.

«Le mécanisme d’action en fait ce n’est pas hormonal mais basé sur l’inhibition du récepteur alpha del’acide rétinoïque, dont l’activation démarre à la place le spermiogenèse, donc son blocage empêcherait la production de spermatozoïdes.

Est-ce sûr ou y a-t-il des effets secondaires ?

On le sait, la pilule féminine ne peut être prise qu’après un historique médical précis du spécialiste, avec des tests cliniques excluant certaines pathologies cardiovasculaires et tensionnelles déjà présentes chez la patiente. Les personnes souffrant d’hypertension, par exemple, ne devraient pas prendre la pilule ou en choisir une à faible dose, évidemment uniquement sur avis du médecin.
«La grande innovation de cette pilule réside dans le mécanisme d’action non hormonal qui n’entraîne donc pas d’effets directs sur l’axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire, n’entraînant donc pas l’apparition d’effets secondaires.

Des études procliniques sur les animaux ont démontré un 99 % d’efficacité et une sécurité, avec retour à 100% à une fonction reproductive normale. Le premier essai humain est donc en cours et inclura 16 participants justement pour confirmer ces données sur l’homme », ajoute le gynécologue.

Pourquoi une carence en vitamine A peut-elle favoriser l’infertilité ?

« Le manque de la vitamine A, qui est un rétinoïde, peut provoquer une spermiogenèse et donc des problèmes de fertilité précisément par l’activation de ce même mécanisme d’action.

Les hommes italiens l’accepteraient-ils ?

Selon une étude de 2021 publiée dans le Journal de recherche sur le sexe, le nombre d’hommes disposés à prendre des contraceptifs masculins varie entre 34 % et 82,3 %. Et les Italiens seraient-ils prêts à l’accepter ?

«Le concept de devoir s’occuper de la contraception est encore très loin chez les hommes, surtout chez les Italiens., un problème culturel plutôt que médical. Certaines études nous indiquent que le pourcentage d’hommes disposés à prendre un contraceptif varie de 30 à 80 %.

Mon avis est que s’il reste certainement encore un long chemin à parcourir tant pour la diffusion de toutes les méthodes contraceptives, et en particulier pour les méthodes masculines, qu’unune plus grande attention est plus évidente chez les jeunes générations tous deux vers le la contraception celui de maladies sexuellement transmissibles».

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