La justice n’a aucun doute. Une fois de plus, de lourdes sanctions sont exigées contre la belle-famille Jan Elzinga de Marum. « Ils ont ordonné de le tuer »

Une fois de plus, la belle-famille entend exiger de lourdes sanctions dans le meurtre de la piscine de Marumer. La justice n’a aucun doute : la petite amie, le beau-frère et la belle-mère de Jan Elzinga ont ordonné sa liquidation en 2012. Et personne d’autre.

« Un meurtre contre rémunération est indéniablement la forme de meurtre la plus grave et la plus répréhensible », a déclaré mercredi l’avocat général (AG) devant le tribunal de Leeuwarden. Selon le procureur en appel, il s’agit de « la mort violente d’une personne parce qu’un client est prêt à mettre un sac d’argent sur la table ».

On l’oublierait presque à cause de tous les chemins détournés dans ce processus, a déclaré mardi la sœur d’Elzinga, Els, dans sa déclaration de victime : « Nous sommes ici parce que mon cher frère Jan a été assassiné. Ce qui s’est passé lors de cette journée ensoleillée de juillet 2012 a bouleversé nos vies.

Au troisième jour de l’appel, le ministère public développe ce que le tribunal considérait déjà comme prouvé fin 2022. Selon eux, ce sont les beaux-parents de Jan Elzinga qui ont donné l’ordre de meurtre.

L’associée Monique H. (42 ans) a pris l’initiative avec son frère Marcel H. (42 ans). Ils ont demandé à Willem P. (56 ans) de faire le travail, alors que Johan L. (59 ans) de Kampen lui avait fourni une arme. La belle-mère Coby van der L. (62 ans) a organisé les paiements avec l’argent d’Elzinga provenant du congélateur de sa fille.

« La belle-famille assume le rôle de victime »

« Mais presque 12 ans plus tard, on ne sait toujours pas pourquoi cela a dû se produire », a conclu l’AG mercredi. « Et cela a des conséquences néfastes sur les proches survivants. » Il reproche aux trois beaux-parents d’assumer un « rôle de victimes ». « Ils ne montrent aucun signe de culpabilité ou de remords. »

Les exigences en matière de détermination de la peine sont une fois de plus élevées. Pour Marcel et Monique, elles équivalent à la peine du tribunal, 20 ans. Parce que Coby avait un rôle légèrement moindre aux yeux du pouvoir judiciaire, le ministère public a requis 17 ans de prison à son encontre, dont elle a également été condamnée à 20 ans.

Pour Johan L., l’AG fait effectivement la différence. « Il n’a pas été impliqué dans la planification et l’exécution du meurtre et il a montré qu’il était ému par les paroles de ses proches.  » Il réclame à son encontre 12 ans de prison, soit 5 ans de plus que ce qui lui a été infligé, plus que un an passé.

« Carton jaune pour un témoin clé »

Selon le ministère de la Justice, le fait qu’il ait été révélé que Willem P., en tant que témoin clé, avait falsifié des SMS avec Marcel ne change rien à l’affaire. Le fait qu’il ait été condamné pour ses mensonges ne l’est pas non plus. « Ce verdict a confirmé ce que nous savions déjà et ce qui avait fait surface avant le verdict contre ces suspects. »

Selon l’AG, sa sanction pour parjure doit être considérée comme un « carton jaune ». Pour parler en termes de football : après cela, le jeu continue normalement.

Une épine dans le pied des avocats. Ils estiment que le ministère public a perdu son droit de poursuivre la belle-famille et Johan L. en travaillant avec ce témoin clé. « Tout cet accord avec P. aurait dû être annulé lorsqu’il s’est avéré qu’il avait menti », déclare Justus Reisinger au nom de Coby.

« Informations délibérément cachées »

Wilko ten Have, conseil de Monique, va encore plus loin. Selon lui, le pouvoir judiciaire disposait de « tous les ingrédients » pour dissimuler délibérément des informations sur le témoin clé lorsqu’elle et P. se sont adressés à un juge d’instruction pour obtenir l’approbation de l’accord. « Les informations générales sur les messages texte qui se sont révélés faux n’ont pas été partagées et les doutes à leur sujet ont été dissipés. P. aurait pu en être confronté lors de son premier interrogatoire dont l’enregistrement a été supprimé. On a discuté de bien plus de choses que ce qui a été écrit sur papier. »

Jeudi, les avocats auront l’occasion de plaider la cause des suspects. La décision en appel devrait être rendue le 30 avril.



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