Les éleveurs de moutons protègent-ils suffisamment leurs animaux contre les attaques de loups ? Cette question est importante, maintenant que la province veut se concentrer sur la gestion des loups dans le sud-ouest de la Drenthe. Ceci n’est autorisé que si tout est fait pour éviter les dégâts des loups. Et cette condition est encore loin d’être remplie, selon l’expert en loups Hans Hasper de la Mammal Society.

L’hiver dernier, Hasper a enquêté sur la situation actuelle en ce qui concerne la protection des moutons et d’autres proies possibles des loups. Sur la base d’une série d’attaques de loups, il a estimé la taille du territoire des loups dans le sud-ouest de la Drenthe. Il a compté tous les moutons, shetlanders, chèvres et même quelques cochons et alpagas.

Sur les 8777 moutons, dit-il, 724 se trouvaient dans une «grille éventuellement résistante aux loups». Peut-être, parce que cette grille avait l’air bien à première vue. Cela équivaut à un peu plus de huit pour cent des moutons.

Les chiffres de la province montrent également que beaucoup plus peut être fait pour protéger les moutons. Entre janvier 2021 et juillet de cette année, 37 subventions ont été accordées pour l’installation d’une grille anti-loups. Selon le Bureau central des statistiques, Drenthe compte plus de 300 fermes où sont élevés des moutons. Une enquête menée par Annet Muller-ter Veen d’Appelscha a également produit des résultats similaires. Elle s’est entretenue avec plus d’un millier de propriétaires d’animaux de ferme, dont quarante pour cent ont indiqué qu’ils ne prendraient aucune mesure.

Plusieurs raisons ont été données à cela. Dans certains cas, par exemple, il n’est pas permis de placer une clôture à plus d’un mètre. Ou installer une clôture anti-loups coûte trop cher, même avec une subvention, si elle est disponible, l’agriculteur peut à peine en assumer les coûts. Le pâturage régulier des moutons pose également des problèmes. Par exemple, les grilles mobiles résistantes aux loups sont trop lourdes pour être soulevées seules, et il n’y a pas d’argent pour du personnel supplémentaire.

Les fils électriques causent également des problèmes; en période de sécheresse, par exemple, il y a un problème de mise à la terre de l’électricité. En conséquence, il peut y avoir trop peu de courant sur les fils. L’appareil mobile d’alimentation doit également pouvoir être correctement caché et sécurisé, car il est prédateur. Ce sont toutes les raisons de l’enquête pour lesquelles les agriculteurs n’ont pas (encore) de grille résistante aux loups.

La province veut donc voir ce qu’il est possible de faire face aux dégâts que le loup inflige aux éleveurs. Henk Jumelet, adjoint à la nature et à l’agriculture : « Les préoccupations des agriculteurs nous tiennent à cœur. Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation dans le sud-ouest de la Drenthe, et les politiciens ont également exprimé leur point de vue à ce sujet. Nous avons déjà pris des mesures pour cette direction. et nous allons le faire encore plus fort et plus clairement. »

Dans l’émission Cassata de Radio Drenthe, le député parle de ce que la province a fait pour les agriculteurs jusqu’à présent : « Un comité de zone a été nommé, et un consultant loup qui donne des conseils sur les clôtures. Il y a un programme de subventions, six tonnes sont disponibles. Avons-nous prévu de l’argent pour le suivi structurel, où est le loup et que fait-il ? De plus, nous nous concentrons sur l’information, nous regardons avec les municipalités pour voir ce que nous pouvons faire d’autre pour informer les gens.

À propos des clôtures anti-loups, le député déclare : « En tant que Pays-Bas, nous voulons qu’il y ait de la biodiversité, que les vaches sortent au pâturage. De plus, nous devons conclure que si nous remplissons toute la Drenthe de clôtures, nous aura des effets inverses pour d’autres personnes. C’est pratiquement impraticable. Et jusqu’où faut-il parler de mesures et de prévention ? La facilité avec laquelle on dit ‘il faut y être protégé un moment’, ce n’est pas si simple. les agriculteurs peuvent peut-être amener leurs moutons ou clôturer. Des troupeaux plus grands peuvent être capables de faire face à de gros chiens. Mais faire paître des moutons et des vaches n’est pas facile. Voyons d’abord ensemble où nous en sommes maintenant et ce que nous pouvons vraiment faire.

La province de Drenthe demandera au gouvernement de gérer les loups dans le sud-ouest de la Drenthe. On ne sait pas exactement ce que cette gestion implique. On parle de chasser et éventuellement de tirer pour limiter les nuisances.

Selon Glenn Lelieveld de la Mammal Society, il s’agit actuellement d’un cas sans espoir : « La gestion n’est possible que si tout est fait pour prévenir les nuisances et c’est loin d’être le cas. Par conséquent, prenez des mesures d’abord et ensuite regardez plus loin. » Tirer est également un moyen inutile, selon Hasper : « Le loup avance toujours. Avant que vous ne vous en rendiez compte, il y en a un nouveau. Et si vous tirez sur le loup le plus expérimenté d’une meute, le reste tombera sur une proie facile. Et c’est tout. » ne sont que des moutons. »



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