La France interdit les noms de viande pour les produits végétariens

Le gouvernement français a interdit l’utilisation des noms de viande sur l’étiquette des produits végétariens. Par exemple, le terme « steak » ne peut être utilisé que pour les produits carnés. D’autres termes qui ne peuvent plus être utilisés pour les produits sans viande incluent l’escalope, le jambon, le filet et le steak de surlonge.

L’interdiction fait suite à une plainte de longue date de l’industrie de la viande selon laquelle des termes tels que jambon végétarien ou saucisse végétalienne prêtaient à confusion pour les consommateurs. Une loi française de 2020 interdisait déjà l’utilisation de noms de viande pour les produits végétariens. Cette loi a cependant été temporairement suspendue par le Conseil d’État en juin 2022 après une plainte de Protéines France, un consortium d’entreprises françaises qui commercialisent des aliments d’origine végétale.

La nouvelle interdiction contient deux listes de termes réservés aux produits d’origine exclusivement animale, ou contenant très peu de protéines végétales. Les termes qui « font référence aux noms d’espèces et de groupes d’espèces animales, à la morphologie ou à l’anatomie des animaux » sont également interdits lors de la commercialisation ou de la promotion d’un produit contenant des protéines végétales.

Certains produits qui ne contiennent qu’une petite quantité de légumes peuvent continuer à utiliser des noms de viande, comme les merguez ou le cordon bleu. Par exemple, une saucisse merquez peut contenir au maximum 2 pour cent de protéines végétales. Pour les autres saucisses, c’est 5 pour cent. Les producteurs d’autres pays de l’Union européenne seront également autorisés à continuer à vendre des aliments végétariens portant des noms de viande en France. Protéines France estime que la loi française est en contradiction avec les règles alimentaires de l’UE.

Bien

Les personnes qui enfreignent la loi sur l’étiquetage peuvent être condamnées à une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, et jusqu’à 7 500 euros pour les entreprises. Les producteurs ont un an pour écouler leurs stocks existants avant que des sanctions ne soient imposées.

Aux Pays-Bas, les noms de produits de substituts de viande peuvent faire référence à la variante animale, comme les morceaux de poulet végétariens ou les hamburgers à base de plantes. La commission de l’agriculture du Parlement européen avait précédemment proposé de supprimer l’utilisation de mots faisant référence à la viande dans les produits à base de plantes. Ce serait trop déroutant pour les consommateurs, a estimé le comité. Le Parlement européen a voté contre la proposition en 2020.



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