La classe moyenne est la plus touchée par les prix de l’énergie plus élevés

L’indice souvent décrié est le remède le plus efficace contre la perte de pouvoir d’achat due aux prix absurdement élevés de l’énergie. Ceci est démontré par une nouvelle recherche de la KU Leuven, écrit De Morgen. La classe moyenne est celle qui profite le moins de la compensation fédérale pour les chocs de prix actuels.

Une étude de la KU Leuven montre que la facture énergétique moyenne des familles avec un contrat variable en janvier était pas moins de 226 euros plus élevée. Cependant, l’impact est plus important pour les revenus les plus faibles. Ils doivent consacrer en moyenne 11,3 % de leur budget au chauffage et à l’électricité, contre 7,3 % auparavant. Pour les revenus les plus élevés, la part du budget familial passe de 2,3 % à 3,8 %.

D’autre part, les scientifiques se penchent sur l’impact des mesures compensatoires. Selon les chercheurs, l’index automatique est un instrument très efficace, mais il s’adresse surtout aux plus hauts revenus (+273 euros par mois de budget familial). Et encore moins les classes les plus modestes (+71 euros).

Pour les plus bas revenus, le taux social est le principal amortisseur de prix. Par exemple, les plus bas revenus qui perçoivent un tarif social paient 37 euros de moins pour leur facture d’énergie que les familles au même budget sans cette allocation. La réduction temporaire de la TVA sur l’électricité est moins efficace, selon les chercheurs. En outre, il abaisse l’indice automatique, ce qui annule partiellement l’effet de la baisse de la TVA.

Au total, la perte de pouvoir d’achat est la plus forte pour la classe moyenne, car elle bénéficie le moins des compensations existantes. Dans les ménages avec un contrat variable, 38% perdront du pouvoir d’achat avec les mesures actuelles. Dix pour cent des ménages de la classe moyenne – s’ils ne changent pas leur consommation d’énergie – devront débourser au moins 220 euros ou plus par mois.

ENTRETIEN. Le PDG de la Fevia, la fédération belge de l’industrie alimentaire, prédit des prix encore plus élevés : « Que ce soit du pain, de la viande ou de la bière. Rien ni personne n’y échappe » (+)

Le gouvernement cherche aujourd’hui un accord sur l’énergie : tout le monde semble aller à 6% pour la TVA sur le gaz (mais pour combien de temps ?) (+)

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