JPMorgan/Dimon : les rendements du capital réconcilieront les investisseurs avec des capex plus élevés


JPMorgan devait convaincre les participants à la journée des investisseurs qu’il n’avait pas perdu son avantage sur ses concurrents. Les actions sont sous le choc depuis que le géant bancaire américain a averti à la mi-janvier qu’une hausse des dépenses pourrait lui faire manquer un objectif de rentabilité clé. Les investisseurs ont adressé une réprimande cinglante au patron Jamie Dimon le mois dernier en rejetant son package salarial lors d’un vote non contraignant.

JPMorgan ne recule pas sur ses plans de dépenses. Il maintient ses perspectives de dépenses de 77 milliards de dollars pour cette année, soit une augmentation de 8,5% par rapport à 2021. Au lieu de cela, il cherche à rassurer les investisseurs sur le front des revenus.

L’activité principale de banque de détail de JPMorgan semble être en meilleure forme que ne le pensent les investisseurs. Grâce à la hausse des taux d’intérêt, la banque s’attend désormais à ce que les revenus nets d’intérêts, hors activités de marché, dépassent les 56 milliards de dollars cette année, en hausse par rapport aux perspectives précédentes de 53 milliards de dollars. Plus important encore, il a déclaré qu’il pourrait être en mesure d’atteindre un objectif de 17% de retour sur capitaux propres tangibles (ROTCE) cette année.

L’atteinte de cette référence dépendra de l’orientation de l’économie américaine. L’inquiétude est que des hausses de taux trop importantes ou trop rapides ne feront basculer les États-Unis dans la récession. Pour l’instant, Dimon pense que l’économie américaine reste en bonne forme et que les défis pourraient se dissiper. Ses commentaires ont suffi à rallier les actions de JPMorgan de 7% lundi.

JPMorgan soutient qu’il doit dépenser. La migration de son ancien système informatique mainframe vers le cloud n’est pas bon marché. Mais le changement devrait permettre à la banque de mieux servir ses clients et d’augmenter ses parts de marché à long terme.

Dimon a raison de passer à l’offensive alors que les contraintes de financement pèsent lourdement sur les start-up fintech. Le problème est que même si JPMorgan possède une grande puissance financière, les actionnaires continuent de se concentrer sur les rendements à court terme. Pour les garder de son côté, JPMorgan devra atteindre ces objectifs.

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