Jake Sullivan et le plus haut diplomate chinois tiendront des discussions en coulisses


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Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, tiendra une réunion privée avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans les prochains jours, alors que les deux hommes reprennent leurs communications via un canal détourné qui a été essentiel à la stabilisation des relations.

Sullivan rencontrera Wang dans un pays non divulgué d’Asie du Sud-Est, lors de leur première rencontre depuis que le président Joe Biden a rencontré son homologue chinois Xi Jinping à San Francisco en novembre, selon deux personnes proches du projet.

La Maison Blanche a refusé de commenter. L’ambassade de Chine à Washington n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Les responsables américains et chinois ont repris l’année dernière des engagements de haut niveau visant à apaiser les tensions après que des divergences sur des questions telles que le statut de Taiwan et un ballon d’espionnage chinois présumé qui flottait au-dessus des États-Unis ont poussé les relations à leur plus bas niveau depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1979.

Mais contrairement aux réunions entre les secrétaires de cabinet américains et leurs homologues chinois, annoncées à l’avance, Sullivan et Wang ont tenu deux réunions secrètes – à Vienne et à Malte – qui ont été essentielles pour ouvrir la voie à la rencontre entre Biden et Xi en novembre.

Les responsables américains affirment que la chaîne Sullivan-Wang a été efficace parce que les réunions se sont déroulées en privé, sans l’attention des médias.

La prochaine réunion intervient alors que Washington presse Pékin d’exhorter Téhéran à maîtriser les rebelles Houthis soutenus par l’Iran qui ont attaqué des navires dans la mer Rouge ces derniers mois.

Sullivan a récemment soulevé la question à Washington avec Liu Jianchao, chef du département international du Parti communiste, qui, selon certains, succédera à Wang au poste de ministre des Affaires étrangères.

Wang occupe à la fois le poste de plus haut responsable de la politique étrangère chinoise et celui, moins influent, de ministre des Affaires étrangères depuis juillet, après que la Chine a destitué Qin Gang de son poste de ministre des Affaires étrangères.

La réunion Sullivan-Wang intervient un mois après la victoire de Lai Ching-te à l’élection présidentielle à Taiwan. La Chine considère Lai, qui sera investi en mai, comme un dangereux séparatiste.

Taiwan reste l’une des questions les plus controversées entre les deux pays. Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant à l’activité militaire affirmée de la Chine dans le pays. Il surveille également de près la manière dont la Chine gère la situation alors que Lai se prépare à son investiture.

La Chine, qui considère Taiwan comme son territoire souverain, accuse les États-Unis d’intervenir dans ses affaires intérieures avec leur approche de l’île, qui comprend la vente d’armes défensives.

Les relations entre Washington et Pékin ont montré des signes de stabilisation depuis la rencontre de Biden et Xi. Par exemple, l’amiral John Aquilino, chef du commandement américain pour l’Indo-Pacifique, a déclaré le mois dernier que la Chine n’avait procédé à aucune interception dangereuse d’avions américains depuis le sommet.

En octobre, le Pentagone a accusé la Chine d’avoir mené 180 interceptions « risquées et coercitives » – au cours desquelles des avions de combat chinois volaient dangereusement à proximité d’avions américains – au cours des deux années précédentes. Il a indiqué que la Chine en avait mené 100 autres contre des avions pilotés par des alliés américains.

La Chine critique les États-Unis pour avoir fait voler des avions de surveillance près de ses côtes, même si les avions espions opèrent dans l’espace aérien international.

Les États-Unis et la Chine devraient tenir davantage de réunions de haut niveau cette année. La secrétaire au Trésor Janet Yellen se rendra en Chine après sa première visite à Pékin à ce poste l’année dernière. Des personnes proches du dossier ont déclaré que le secrétaire d’État Antony Blinken discutait également d’un éventuel voyage, mais qu’il n’y avait aucun détail concret à ce stade.



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