Israël veut conserver le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza après la guerre avec le Hamas. Il souhaite également créer une zone tampon le long de la frontière avec Israël, pour laquelle toutes sortes de bâtiments sont déjà supprimés. De plus, pour des raisons de sécurité, elle souhaite stationner des soldats le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, ce qui pourrait entraîner des frictions avec l’Égypte.
Cela ressort clairement d’un document dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a discuté jeudi soir avec son cabinet de guerre, dont les détails est devenu public vendredi. Jusqu’à présent, le gouvernement est resté muet sur l’avenir de la bande de Gaza une fois les armes arrêtées. Seul le ministre Yoav Gallant (Défense, Likoud) avait présenté au début du mois dernier un plan avec de vagues indications sur la situation future.
Israël veut à tout prix empêcher une répétition du massacre provoqué par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre de l’année dernière. Il poursuit donc à toute vitesse son offensive contre le Hamas. Les actions israéliennes ont tué 110 Palestiniens dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le ministère palestinien de la Santé, sous contrôle du Hamas. Le bilan total des morts s’élève désormais à 29 514.
Juste quelques pages
Ce qui frappe également dans le nouveau document, qui ne compte que quelques pages, c’est qu’il ne fait aucune mention de l’Autorité palestinienne. Alors que les États-Unis, entre autres, souhaiteraient que cet organisme prenne en charge l’administration de la bande de Gaza, le document indique Il s’agit uniquement de sous-traiter l’administration civile à des représentants locaux ayant une expérience administrative « qui ne sont ni affiliés ni soutenus financièrement par des États ou des groupes terroristes ».
Lire aussi
La patience des plus grands alliés d’Israël s’épuise également
Moment sensible
Les États-Unis – l’allié le plus puissant d’Israël, qui aspire à un État palestinien – n’ont pas encore répondu au document. Cependant, cela arrive à un moment sensible. L’envoyé américain au Moyen-Orient, Brett McGurk, est arrivé jeudi en Israël pour discuter des possibilités d’une trêve avec le gouvernement. Dans le même temps, des négociations sur un éventuel cessez-le-feu devaient se tenir ce week-end à Paris entre les représentants d’Israël, des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. En échange d’une trêve, le Hamas devrait libérer les otages restants, tandis qu’Israël devrait libérer les Palestiniens des prisons israéliennes.
Israël veut aussi d `après le plan La décision de Netanyahu de démanteler l’UNRWA, la principale organisation d’aide aux réfugiés palestiniens, non seulement dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie et dans les pays voisins. Israël nourrit depuis des années des griefs contre cette organisation onusienne, jugée pas assez neutre. Israël a récemment accusé douze employés de l’UNRWA d’avoir participé au massacre du 7 octobre. Cependant, aucune preuve de cela n’a été rendue publique. Toutefois, les États-Unis, les Pays-Bas et d’autres pays ont par la suite suspendu leur soutien financier à l’UNRWA.
Lire aussi
« La solution à deux États n’est possible que sans occupation israélienne »