Inspiré d’un fait divers, le film raconte la terrible histoire d’un couple français menacé par deux frères paysans.


LEexpiré à une nouvelle qui a choqué l’Espagne en 2014, en première télé ce soir à 21h20 le Raï 4 passe à l’antenne As bestas – Le pays de la discorde. Réalisé par l’excellent réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyenle film raconte un terrible acte de sang s’est produit dans la campagne de Galice. Gagnant de 9 prix Goyale thriller a pour protagonistes un couple marié français contraint de subir le harcèlement et les taquineries de deux agriculteurs des locaux. Avec des conséquences qui s’avéreront tragiques.

« Dune 2 », Timothée Chalamet : environnement et choc des civilisations, un film sur aujourd'hui

As bestas – Le pays de la discordel’intrigue du film sur Rai 4

Antoine (Denis Ménochet) et Olga (Marina Foïs) sont un couple français installé dans un petit village de l’arrière-pays galicien. Mais ils mènent une vie tranquille la coexistence avec la population locale n’est pas idyllique comme ils le voudraient.

Pour vivre, les deux ils s’occupent de l’agriculture biologique et restaurent des maisons anciennes dans le but d’encourager le repeuplement des lieux inhabités. La situation s’est aggravée lorsque le couple vote contre l’installation de parcs éoliens dans les environs. Exaspérant ainsi leurs voisins immobiliers, les frères Anta (Luis Zahera et Diego Anido), soucieux au contraire d’avoir les facilités pour s’enrichir.

Le refus catégorique d’Antoine et Olga rend les deux hommes extrêmement antipathiques et en colère. et cela génère une tension croissante. Destiné à exploser.

Un thriller très tendu qui reflète la peur de l’étranger

Cinéaste espagnol né en 1981, Rodrigo Sorogoyen est sans aucun doute l’un des plus grands talents de sa génération. Grâce à des films comme Le Royaume Et Mèreen passant par la série TV Anti-perturbationsle réalisateur a non seulement su passer avec aisance entre le petit et le grand écran mais il a démontré que savoir manier avec maîtrise des genres très différents. Comme cela arrive à quelques-uns de ses confrères, en Europe et au-delà.

Présenté avec succès à Cannes en 2022, Comme bestas bien reçu 9 prix Goya bien mérités (l’équivalent des David de Donatello). Cette fois, Sorogoyen vire au thriller sans oublier son exploration constante des profondes contradictions inhérentes à l’homme. Plus de deux heures (ce qui passe vite), se concentre sur la dichotomie entre raison et instinct et, avec sensibilité et harmonie, explore également le thème de la peur du différent et de l’étranger.

Merci à un créer des tensions toujours constant, Comme bestas judicieusement s’appuie sur de longs plans séquences. Il se déplace vers le rythme de la campagne qui, d’un environnement bienveillant, se transforme bientôt en une étape tragique.

Denis Ménochet dans une scène de « As bestas – Le pays de la discorde ». (Rouge porte-bonheur)

La terrible histoire vraie derrière le film

Le sujet du film est inspiré d’une histoire vraie. Tout se passe en 2010 à Santoallaun hameau de la commune de Petín, en Galice, et a pour protagoniste le néerlandais Martin Albert Verfondarn. Homme, depuis plus d’une décennie, il vivait au village avec sa femme Margoles seuls habitants avec les époux Manuel Rodríguez et Jovita González, et leurs deux enfants.

D’abord conviviale et partagée, la relation entre les deux familles, qui vivaient de part et d’autre du village, se refroidit en raison de la découverte par le Néerlandais qu’il possédait des droits sur plus de 500 hectares de forêt autour de Santoalla. Verfondarn cependant il refuse les 6000 euros proposés par un énergéticien pour l’installation de 25 éoliennes dans la zone. Libérer leà la colère et aux menaces de voisins qui espéraient enrichir leur production agricole.

Après des mois de tension, Le 19 janvier 2010, l’homme a disparu après être allé au village le matin pour faire les courses. La Guardia Civil enquête mais sans rien trouver qui puisse incriminer Rodríguez. Puis, en juin 2014, les restes décomposés de Verfondarn ont été retrouvés dans une forêt et les deux fils des Rodriguez ont avoué subi le meurtre. Aujourd’hui, après la mort de Manuel et Jovita et de leurs enfants en prison, Margo est restée la seule résidente de Santoalla, où elle a enterré les os de son mari.

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13