Il a arbitré le dernier super match de l’Open d’Australie (et bien d’autres tournois, de Roland Garros à l’ATP de Turin). Et elle est la première femme à arbitrer des grands chelems masculins à plein temps. Inflexible, en 2020 il a même expulsé Novak Djokovic du terrain


LEnflexible, au point de n’ayez pas peur de pousser le numéro 1 mondial Novak Djokovic hors du terrain (en 2020, pour avoir lancé une balle sur un juge de touche). Serein et équilibré, même devant un face-à-face de 4 heures et demie qui avait 1 milliard de personnes scotchées à l’écran, pour le finale de l’open d’Australie entre Jannik Sinner et le challenger russe Medvevd.

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Qui est Aurélie Tourte, l’arbitre de la finale du Jannik Sinner

Elle s’appelle Aurélie Tourte, elle a 38 ans, elle est française et elle est le « juge de chaise » le plus populaire du moment, le seul à travailler à temps plein sur le circuit masculin. On l’a également vue arbitrer d’en haut d’autres tournois importants, de la finale de l’ATP de Turin au dernier Roland Garros, toujours avec un regard fixe et attentif.

Ancienne joueuse de tennis, elle découvre l’arbitrage très tôt, à 23 ans. «Je me souviens d’un match où j’avais fini de pleurer et de me dire : plus jamais ça. Et voici où j’en suis aujourd’hui. Je ne sais pas si j’ai choisi de recourir à l’arbitrage ou si l’arbitrage m’a choisi... Mais une chose est sûre : la passion et l’amour du tennis m’ont poussé à continuer dans cette direction » a-t-il déclaré au site Tenup de la Fédération Française de Tennis.

Aurélie Tourte (Photo de Tnani Badreddine/DeFodi Images via Getty Images)

«Les joueurs voient l’arbitre, ils ne voient pas la femme»

En 2017, c’était récompensé par un insigne d’or, le plus haut niveau d’arbitrage atteint par seulement dix femmes dans le monde. Depuis 2019, il arbitre des matchs sur le circuit masculin. «Quand on commence, on ne pense pas à être une femme dans un univers masculin», dit-elle. « Les femmes sont plus habituées à être arbitrées par des femmes. Pour les hommes, ce n’est pas une évidence. Ils ne réagissent pas de la même façon, parfois ils sont plus impulsifs, ils vous disent les choses plus facilement. Je dirais qu’avec les hommes, il faut gagner leur confiance. Mais quand les joueurs entrent sur le terrain, ils voient l’arbitre, ils ne voient pas la femme».

En tant que juge de chaise « badge d’or », Aurélie Tourte peut s’asseoir sur les chaises hautes des Grands Chelems, de l’ATP et du circuit mondial WTA : il y en a au total 34 dans le monde : les hommes ont 21 ans, les femmes 13. Pendant 20 semaines par an. participe à des tournois : elle a quitté sa profession d’infirmière pour le tennis. « J’ai essayé de combiner les deux emplois le plus longtemps possible », a-t-il déclaré. « Je ne suis pas souvent retourné à l’hôpital au cours des trois dernières années, mais c’est toujours un travail que j’aime. »

«Je ressens beaucoup de pression. Et le mal du pays »

Certains fans se souviendront d’un de ses moments déjà drôles dans sa carrière, lorsqu’un iguane a envahi le terrain du tournoi de l’Open de Miami. Ou même les moins agréables, quand il devait suivre les joueurs les plus nerveux (comme Medvevd).

Lorsqu’on lui demande ce que c’est l’aspect déjà difficile de son métier, répond : « La pression, car il faut tenir compte du fait que nous prenons toujours les meilleures décisions. Et beaucoup de passes temps loin de chez soi: c’est beau parce que nous voyageons toujours à travers le monde et rencontrons des gens de toutes nationalités, mais de temps en temps nous devenons nostalgiques. »

Last but not least : à l’occasion de la finale, les matchs peuvent durer jusqu’à 5 heures. « Il m’est même arrivé d’arbitrer 2 finales le même jour. Un vrai effort. »

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