L’accident de train meurtrier de mardi a suscité la colère en Grèce. Alors que les sauveteurs recherchent d’autres corps, ou peut-être un miracle, parmi les débris calcinés des deux trains qui sont entrés en collision frontale, les travailleurs des transports publics grecs ont entamé jeudi une grève nationale, ont rapporté les agences de presse. Selon les syndicats, les autorités grecques ont ignoré les appels répétés à l’amélioration des normes de sécurité.
Vers 23 heures, heure locale, un train de marchandises et un train de voyageurs transportant près de quatre cents passagers sont entrés en collision frontale mardi. Il est désormais certain que 46 personnes n’ont pas survécu à l’accident près de la ville de Larissa, à environ 300 kilomètres au nord de la capitale Athènes. Le bilan devrait encore s’alourdir : dix autres personnes n’ont pas encore été retrouvées, selon les autorités grecques. De nombreux étudiants sont parmi les morts.
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Un jour après ce qui a été la catastrophe ferroviaire grecque la plus meurtrière de tous les temps, des manifestations ont éclaté à Athènes et à Thessalonique. Dans la capitale, des citoyens en colère ont jeté des pierres sur le siège de la société ferroviaire privée impliquée Hellenic Train, qui relève de la société nationale des chemins de fer italiens. La police anti-émeute s’est sentie obligée d’utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
A la recherche d’une explication et d’un coupable, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a ordonné une enquête indépendante. Le ministre des Transports a démissionné de toutes ses fonctions mercredi et le chef de gare de Larissa, qui remet les trains qui passent sur la bonne voie, a été interrogé mercredi par la police. Selon les médias grecs, il n’était pas question d’un problème technique, le Premier ministre Mitsotakis ayant auparavant qualifié l’accident de « tragique erreur humaine ».