Georgina commémore son grand-oncle disparu lors d’un nouveau monument pour les pilotes à Egmond

Georgina est ici parce que sa grand-mère ne peut plus venir à Egmond aan Zee en raison de son grand âge. « Elle pleure beaucoup parce que son frère Thomas Robert Pagget lui manque beaucoup », raconte la Britannique. « C’était douloureux pour ma grand-mère de ne pas avoir d’endroit pour le commémorer. Je suis heureuse qu’il ait enfin un nom quelque part. »

Le monument est constitué de plaques d’identification britanniques, américaines et allemandes, qui forment ensemble la figure d’un aviateur flottant vers le fond marin. L’artiste de Hoorn Martijn Neuvel a les photos coulé en époxy. Le monument, appelé PERDU (Lost Over Sea Tribute), se trouve désormais sur le boulevard Egmond, à proximité du phare.

Épave retrouvée

La raison de ce monument est la découverte des restes d’un bombardier britannique à Camperduin en 2022. Il s’agissait du Short Stirling BF396, abattu dans la nuit du 17 décembre 1942. Les huit membres d’équipage n’ont pas survécu et n’ont jamais été retrouvés.

Martijn Visser de la Fondation Egmond ’40-’45, qui gère l’épave, a contacté les proches de ces aviateurs. Ils ont proposé de créer un mémorial. Plus de deux ans plus tard, le moment est enfin venu.

Le fait que le monument soit dédié à tous les pilotes disparus était un choix conscient de la fondation. « Après presque quatre-vingts ans, il est temps articulation pour commémorer et dire : plus jamais la guerre », déclare Martijn. « Le monument représente également la réconciliation entre les anciens ennemis. Tous les membres de l’équipage avaient un point commun : quelle que soit leur nationalité, ils portaient tous une plaque d’identité. »

Tous portés disparus, y compris les Allemands

La présence d’invités internationaux, notamment de Grande-Bretagne, d’Amérique, d’Australie et d’Allemagne, s’inscrit dans ce message. « Il ne va pas de soi que les soldats néerlandais et allemands morts pendant la Seconde Guerre mondiale soient commémorés ensemble », déclare le colonel allemand Volker Eden. « C’est unique et le rend spécial. Le lieu aussi : Egmond, où viennent de nombreux touristes allemands. »

Le colonel espère que les commémorations communes auront lieu plus souvent à l’avenir. « Nous devons garder vivante la mémoire, mettre en garde contre la guerre et transmettre les histoires de cette époque aux générations futures. »



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