Expert sur l’interdiction du pétrole russe : « Cela alimentera davantage l’inflation tandis que Moscou pourra essayer un jeu de division pour régner »

Thijs van de Graaf : « La Russie produit 10 millions de barils de pétrole brut par jour, soit 10 % de la production mondiale. Avant la guerre en Ukraine, ils exportaient chaque jour 4,5 millions de barils vers l’Europe. Cela a donné à la Russie une part de marché de 26 à 27 %. La Russie a encore fourni 22 % des importations belges en janvier. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les importations russes ont déjà chuté de 1 million de barils par jour en raison d’entreprises européennes auto-sanctionnées. Pensez à Shell qui ne veut plus acheter de pétrole russe. L’accord que l’Europe a maintenant conclu exclura 90 % des importations russes actuelles d’ici la fin de cette année. L’approvisionnement par voie maritime est totalement arrêté. Un tiers du pétrole russe nous est parvenu par l’oléoduc Druzhba. Il reste ouvert à la Hongrie, à la Slovaquie et à la République tchèque, qui ont bénéficié d’une dérogation indéfinie à l’embargo, faute de quoi elles rencontreraient des problèmes. Mais la Pologne et l’Allemagne ferment le robinet de Druzhba. Ici en Belgique, il n’y avait que l’approvisionnement par tankers.



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