Elle était amoureuse et faisait du travail du sexe avant leur relation, il la traitait de « pute ». Le ministère public demande 2,5 ans de prison pour exploitation et traite des êtres humains

Elle était « follement amoureuse » et lui donnait tout. Il la traitait de « pute » et, selon le ministère public, se comportait comme un proxénète et un amant. L’homme a entendu lundi devant le tribunal qu’il avait été condamné à 2,5 ans de prison.

Le premier contact s’est fait par le biais d’un jeu, en mai 2020. La jeune femme de Ter Apel, seule, avec une faible estime d’elle-même et un mauvais moment derrière elle, s’est immédiatement perdue dans la relation. Elle pensait à une famille, il voulait surtout son argent et l’encourageait même à se prostituer.

L’homme de Capelle aan den IJssel, aujourd’hui âgé de 32 ans, a comparu lundi devant le tribunal de Groningue pour des soupçons de traite d’êtres humains, d’exploitation et de fraude.

Baskets et sushis

Ils créeraient une entreprise de baskets et ouvriraient un magasin de sushi. Elle lui a donné des voitures, 9 500 euros d’économies, a emprunté 12 600 euros supplémentaires puis lui a transféré 600 à 900 euros par mois et plus tard 300 euros par semaine.

Comme cela ne suffisait pas, elle a dû gagner de l’argent sur les réseaux sociaux et sur les sites proposant des photos et des vidéos de sexe, rencontrer des hommes et a failli se retrouver « derrière les fenêtres » à Amsterdam.

60 000 euros gaspillés et gaspillés

Rien n’est venu des plans. Son argent – ​​un total d’environ 60 000 euros – a disparu comme neige au soleil. L’homme, qui travaillait à peine lui-même, gagnait sa vie en négociant des actions et des bitcoins, en vivant de cela et en le dépensant en cadeaux et en vacances avec d’autres copines. Il a eu un enfant avec l’un d’eux.

La femme de Ter Apel n’a rien reçu. Il n’est jamais venu dans le Nord et lorsqu’ils se sont rencontrés, c’était pour du sexe dans une chambre d’hôtel qu’elle payait. Au cours des deux années et demie de « l’illusion d’une relation », même un bouquet de fleurs n’a pas pu être supprimé.

Vis à oreilles émotionnelles

L’affaire a été révélée lorsque la femme n’a pas pu déposer dix euros lors d’une fête de Saint-Nicolas au travail. Son responsable lui a conseillé de déposer un rapport.

Lors de l’audience, le suspect a insisté sur le fait que tout était une décision commune. Les nombreuses discussions ont révélé une autre histoire. Lorsque la femme a développé des problèmes physiques et a voulu arrêter le travail du sexe, il a resserré les vis émotionnelles : « Tu ne ferais même pas ça pour nous ? »

Froid et pragmatique

Chaque fois qu’elle lui faisait savoir qu’elle n’en était plus capable, il devenait froid et pragmatique.

Elle : ‘Je suis allée chez le médecin, ça ne va pas bien.’

Lui : « Tu n’es pas malade, tu es confus. »

Toilettage

Elle a continué, de peur de le perdre. L’avocat de la victime a qualifié cela de cas typique de toilettage. Faire tomber quelqu’un profondément amoureux, puis l’exploiter.

Il réclame une interdiction de contact et de localisation de cinq ans ainsi que 82 000 euros de dommages et intérêts. Composé du remboursement, auquel s’ajoutent les frais engagés et futurs, car la femme traumatisée est toujours sous traitement.

Exploitation, fraude, traite des êtres humains

Le ministère public – qui a constaté la traite des êtres humains, l’exploitation et la fraude – a accepté, plus une peine de prison de 30 mois, dont 10 avec sursis, et une coopération en matière d’orientation et de programmes.

Parce que la recherche psychologique a montré que le suspect, bien que pleinement responsable, présente un grand nombre de traits de psychopathie. Son caractère était décrit comme égocentrique, manquant d’empathie, « pas optimal en termes d’intelligence », avec des traits antisociaux et narcissiques.

« Pas par peur, par amour »

Le président du tribunal l’a également souligné dès l’audience : « Cette histoire peut susciter beaucoup d’émotion, je ne l’ai pas vue chez vous. »

L’avocat de l’homme a néanmoins demandé son acquittement. Après tout, tout s’est passé d’un commun accord. La femme n’a jamais été battue, menacée ou injuriée et a conservé son autonomie. Il n’y aurait aucune preuve d’exploitation. « Elle a choisi de donner de l’argent et des voitures à son client. Pas par peur, mais par amour.

Sale et désespéré

La femme de Ter Apel a utilisé son droit de parole et a décrit une relation de tristesse, de peur et de solitude. Elle n’avait plus le contrôle, était en mode survie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et se sentait sale et désespérée. Au suspect : « Vous avez tellement profité de moi, je ne comprends toujours pas pourquoi. »

Le tribunal rendra sa décision dans deux semaines.



ttn-fr-45