Échec de CR7 ! Al Nassr exclu de la Ligue des champions asiatique et de la Coupe du monde des clubs. Et Crespo rit


Malgré Cristiano Ronaldo, l’équipe arabe a raté tous ses objectifs de la saison. Ils sont à -12 de la première place de la Ligue saoudienne et ont été éliminés par Al Ain (entraîné par l’ancien footballeur) dans la plus haute compétition continentale.

Francesco Albanese

12 mars – 18h02 -MILAN

Pour comprendre l’instant, une seule image suffit. 60ème minute d’Al Nassr-Al Ain, quart de finale retour de la Ligue des champions asiatique. Cristiano Ronaldo a le ballon au pied pour porter le score à 3-2, ce qui rééquilibrerait le résultat global (les Emirats avaient gagné 1-0 à l’aller). Le gardien ne dégage pas bien, CR7 tire à deux pas. Regard pétrifié et étonné, mains sur les hanches et incrédulité générale, notamment pour les 25 000 supporters jaunes du parc Al-Awwal à Riyad. Tournant : cet épisode mènera à l’échec. Al Nassr hors du tournoi, mais surtout hors de la prochaine Coupe du Monde des Clubs, véritable grand objectif du club.

Pénalités

Et dire que Cristiano a même fait amende honorable dans le temps additionnel. Contexte. Douze minutes après l’erreur, Alex Telles s’en est occupé avec un coup franc pour porter le score à 3-3 au total, envoyant le match en prolongation, qui a commencé par une expulsion folle d’Al Nassr donnée à Yahya, coupable d’avoir volontairement raté sur les jambes d’un adversaire. À la 103e minute, Al-Ain a assuré le but d’une éventuelle qualification grâce à Al Shamsi, mais à deux minutes de la fin, Cristiano a rappelé à tout le monde pourquoi il est toujours un phénomène : un penalty gagné et transformé. Puis la loterie. Les deux anciens joueurs de l’Inter, Brozovic et Telles, se trompent, plus Otavio dans le quatrième, seul le Portugais marque. Al Nassr rentre chez lui avec une énorme déception, Hernan Crespo avec son Al-Ain s’envole pour les demi-finales.

crise

Dans cette première partie du mois de mars, Al Nassr a d’abord gâché la possibilité de rester dans le sillage d’Al Hilal premier en Ligue saoudienne – ils sont désormais à -12 -, puis ils ont raté ce qui était plus qu’un simple objectif : la Coupe du Monde pour clubs. Une atteinte évidente à l’image de l’équipe, qui n’a participé à l’événement qu’une seule fois dans son histoire, en 2000 (début absolu du tournoi) au Brésil, où les Corinthians ont triomphé. Jamais comme cette époque, avant l’avènement saoudien de CR7, Al Nassr ne s’était autant illustré, défiant le Real Galactico naissant dès la première journée, victorieux 3-1. Le seul succès est venu contre les Marocains du Raja Casablanca 4-3. La nouvelle Coupe du monde des clubs qui verra le jour l’année prochaine avec 32 équipes aurait été un passe-partout parfait pour faire entrer plus loin Al Nassr dans l’imaginaire collectif, précurseur d’une nouvelle ère du football qui a débuté en janvier 2023 avec le rachat du phénomène portugais.

CONSÉQUENCES

L’échec de l’équipe entraînée par Luis Castro est sous la loupe. Il suffisait d’atteindre les demi-finales de la Ligue asiatique des champions pour avoir la place qui lui revient, grâce au classement, parmi les quatre équipes que l’Asie sponsorisera lors du tournoi. Les participants assurés sont Al Hilal et Urawa Reds (Japon), ainsi que le vainqueur de l’AFC et l’un des deux Coréens, Ulsan et Jeonbuk, qui concourront sur la base du classement asiatique. Au lieu de cela, ce qui semblait être une formalité s’est transformé en une défaite pour Al Nassr. Économique avant tout. Le prix en argent s’élèvera à deux milliards d’euros à partager entre les 32 équipes participantes, plus un bonus de 100 millions pour le vainqueur. Sans compter tous les avantages liés aux sponsors, au marketing et aux réseaux sociaux. Sachant également que Cristiano témoignera à l’Expo 2030 en Arabie, le manque de présence d’Al Nassr à la Coupe du Monde des Clubs nuirait encore davantage à son image. Ensuite, la question technique. Au cours de la semaine dernière, plusieurs hashtags ont été populaires sur « X » de la part de supporters appelant au limogeage de Luis Castro, notamment après sa défaite à domicile en Ligue saoudienne contre Al Raed. Il y a ceux qui ont parlé de « honte », ceux qui ont réclamé son exclusion avant le match retour contre Al-Ain, et ceux qui ont même évoqué le nom de Garcia pour le remplacer.

climat tendu

Castro est cependant le dernier des Mohicans : « Je n’ai pas peur d’être viré, je suis triste mais je n’abandonne pas », a-t-il déclaré dans la zone de mixage après la défaite. Dans sa déception, l’entraîneur portugais a voulu retirer quelques pierres de sa chaussure, s’énervant après une question d’un journaliste sur son éventuelle démission: « On tente les tirs au but à l’entraînement, puis les joueurs prennent leurs responsabilités ». Signal issu de la frustration finale qui a donné lieu, entre autres, à une discussion houleuse entre Otavio et Castro lui-même, divisé par ses coéquipiers et son staff. Bref, un climat qui n’était certes pas serein à Al Nassr, trahi par ses meilleurs hommes et pénalisé par les blessures de Talisca (25 buts et 4 passes décisives) et du gardien titulaire Al-Aqidi, celui qui a pris part au groupe. mutinerie avec Mancini en équipe nationale, qui a ensuite conduit à l’exclusion définitive de la Coupe d’Asie.

retrouver un chrétien

Des sources saoudiennes expliquent comment le président Al Mouammar a très mal pris l’exclusion de la prochaine Coupe du monde des clubs. Lui qui s’est retrouvé à plusieurs reprises au centre de l’attention médiatique en raison de son caractère volcanique. En janvier 2023, une vidéo de lui est devenue populaire dans laquelle, dans un accès de colère, il s’en prend à Ronaldo après une prestation décevante : « Il ne dribble pas, il ne marque pas, il ne passe pas, il Je ne peux que faire « oui » », s’est-il exclamé avec fureur dans le vestiaire. Qui sait quelle réaction il aura eu une fois qu’il aura pris conscience de ne pas participer au nouveau tournoi que la FIFA lancera l’année prochaine, et qui aurait également pu garantir une The Last Dance entre Ronaldo et Messi, étant donné que l’Inter Miami est en plein essor qualifier. En effet, lors du match amical triangulaire de janvier, la blessure subie par le Portugais ne lui a pas permis de défier son éternel rival, éteignant ainsi les rêves de gloire du peuple arabe. Pourtant, CR7 regarde vers l’avenir et tente de rassembler le milieu sur les réseaux sociaux : « Nous trouverons un moyen de nous relever et de revenir plus forts ! Toujours ensemble. » Après la victoire en août en Ligue arabe des champions face à Al Hilal de Milinkovic, décidée par un doublé du Portugais, Al Nassr se retrouve désormais dans une impasse : hors de la Ligue asiatique des champions, trop loin de la première place du championnat, un Vestiaire chauffé au rouge et entraîneur dans la balance. Reste la King Cup, seul trophée disponible pour rendre la saison moins amère. Le revirement ne peut commencer qu’avec le capitaine sous le maillot 7, avec 29 buts et 11 passes décisives toutes compétitions confondues. Le moment n’est pas le meilleur, surtout après la disqualification – assortie d’une amende de 7 500 euros – imposée en raison de la réaction aux chants pro-Messi. L’avenir d’Al Nassr dépend de lui : de la tête, en évitant les drames, jusqu’aux pieds, avec des buts.





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