Dijkgraaf Hunze en Aa partage ses connaissances avec le Mozambique : « Responsabilité morale »

En tant que gestionnaire de digues à l’Office des eaux de Hunze en Aa, Geert-Jan ten Brink n’est pas seulement présent dans le nord-est de la Drenthe et dans l’est de Groningue. Parfois, il se déplace bien en dehors de la zone de travail de son service des eaux pour donner un coup de main. Il revient tout juste d’un séjour de deux semaines au Mozambique.

« Trop et pas assez d’eau au mauvais moment », déclare Ten Brink dans l’émission Radio Drenthe Cassata les problèmes du pays africain ensemble. « S’il fait trop sec, il n’y a pas d’eau potable. Et s’il y a des inondations, la question est de savoir comment assurer la sécurité de cette zone densément peuplée. »

Ce n’est pas la première fois que Ten Brink apparaît en Afrique pour son travail. On le retrouve également au Burkina Faso. « En tant que services des eaux, nous transférons principalement des connaissances. Parce que nous avons beaucoup d’expérience dans le domaine des systèmes d’eau aux Pays-Bas. »

Ten Brink estime qu’il est important que les services des eaux néerlandais regardent également au-delà des frontières nationales. « Nous avons la responsabilité morale de mettre un peu de nos connaissances à la disposition des personnes beaucoup moins fortunées. Vous devriez avoir honte de vous-même si vous critiquez cela. Nous ne faisons pas de choses folles. Si nous pouvons contribuer avec notre connaissances pour, par exemple, mettre de l’ordre dans les systèmes d’eau au Mozambique, alors c’est un très beau transfert de connaissances.

L’un des projets dans lesquels Hunze en Aa a joué un rôle de soutien ces dernières années consistait à impliquer la population locale dans les problèmes de gestion de l’eau dans sa propre zone résidentielle. Selon Ten Brink, le projet a été un succès. « Beaucoup de pluie est tombée au printemps 2023 et les quartiers où l’intervention a eu lieu se sont parfaitement bien déroulés. Il n’y a pas eu d’inondations et personne n’est mort à cause des inondations. »

Le gouverneur de la digue décrit le Mozambique comme « un pays en construction ». « C’est une ancienne colonie portugaise et une guerre civile a eu lieu jusqu’au milieu des années 1990. Ces dernières années, on a vu que les gens se déplacent vers les zones urbaines à cause de la pauvreté. Puis des quartiers sans infrastructures surgissent et la misère commence. Ce dont nous avons vraiment besoin Ce qui reste à régler, c’est la maintenance de leurs systèmes. Nous sommes très occupés avec cela et heureusement, il y a beaucoup de gens qui veulent participer.

Ten Brink est impressionné par l’aide apportée sur place. « Et surtout de la part des dames travailleuses qui nettoyaient les fossés. Parfois avec leur bébé encore sur le dos. Ensuite, un tel enfant reçoit un morceau de pain entre les deux et maman continue joyeusement », dit-il. « Malgré la pauvreté, ils voient aussi du recul. Cela semble très peu si l’on gagne 1,45 euro par jour, mais cela permettra de relancer l’économie locale. Et cela deviendra plus sûr dans la zone résidentielle. Cela me donne aussi la force de continuer à aller. »

Auparavant, cette approche semblait également avoir porté ses fruits au Burkina Faso. « Là-bas, par exemple, les habitants nettoient également les fossés. Et cela a porté ses fruits. » En coulisses, la diplomatie est encore plus importante, souligne Ten Brink. « Par exemple, j’ai entamé des discussions avec notre ambassadeur et le ministre de l’Infrastructure du Mozambique au sujet des ressources qui transitent par l’ambassade. » Et non sans succès : « 25 millions seront disponibles pour les 5 prochaines années en provenance des Pays-Bas et du Mozambique ».

Selon Ten Brink, l’argent est bien dépensé. « Nous avons une équipe locale sur place. Nous travaillons avec l’Association des municipalités néerlandaises. Et nous formons les gens sur place. Ces mécanismes de contrôle sont donc là. »



ttn-fr-41