Diamond League, Tamberi se bat mais est 4ème avec 2,28 : "Je suis épuisé"

A Zurich, le maximum vient de Barshim: 2,35. Le champion du monde l’avoue : « Saison terminée ? Je suppose que oui… »

On a vu le dernier Tamberi de 2023, raisonnablement. Dans le légendaire Letzigrund de Zurich, pour la onzième étape de la Diamond League, un Gimbo épuisé et vaincu, mais souriant, se promenait hier soir. C’est l’effet de l’or mondial qui ne veut pas s’en aller : « Honnêtement ? J’avais peur de me ridiculiser. Cela fait des jours que je dors très mal, parce que quand on réalise un si grand rêve, quand on a fait tant de sacrifices et qu’on garde le plaisir de ce qu’on a accompli, trouver la motivation en si peu de jours est vraiment compliqué, le système nerveux est sous terre et je suis surpris d’avoir réussi à trouver quelque chose ». Pour mémoire, celui du nouveau champion du monde de saut en hauteur est une quatrième place à 2,28 et un proche 2,31 dans la course dominée par son « frère » Mutaz Barshim (2,35) sur l’Australien Kerr (2,33) et le Sud-Coréen Woo (2,31). ) : tous les trois ont fait mieux que la finale du championnat du monde. « C’est drôle, pour moi, il est très important de savoir comment « jouer » au bon moment et ça, on ne l’apprend pas. Ou alors, on l’a à l’intérieur… ». C’est la preuve que Tamberi pense déjà à 2024.

A la limite

« Je venais d’arriver d’une semaine très chargée – ajoute-t-il – : j’aurais même voulu faire la fête beaucoup plus, mais je n’ai pas trouvé l’énergie. J’ai fait une dépression nerveuse, j’étais arrivé à Budapest si précipitamment que tout ce que j’avais construit s’est effondré sur moi. Je suis ennuyeux. Évidemment, il a beaucoup bougé : je pense aux interviews, aux choses à faire, aux amis et aux proches que je n’avais pas vu depuis longtemps et j’ai essayé, de donner quelque chose J’ai aussi essayé de me reposer, mais presque toujours les yeux ouverts. Même cet après-midi (hier, ndlr), je me suis répété « je ne peux pas concourir », mais j’ai ensuite regardé quelques vidéos des vieux sauts qui stimulent habituellement moi et ça a marché ». Le spectacle n’a pas manqué comme toujours, autour de l’entraîneur Giulio Ciotti, de son épouse Chiara et de l’entraîneur Michele Palloni, la « curva Tamberi » s’est rapidement formée, finalement généreusement récompensée par des selfies et des autographes.

Futur

« Au moins, la soirée a été utilisée pour essayer les nouvelles chaussures, celles de l’année prochaine. Au pied droit, le pied de course, j’ai porté un de ces modèles avec une plaque de carbone qui donnent déjà de nombreux avantages dans d’autres disciplines. Nous il faut comprendre si cela peut être une possibilité – conclut le bleu – entre-temps nous avons collecté quelques données utiles.Maintenant, cependant, j’ai vraiment du mal, mon corps est fatigué, je l’ai poussé à la limite plusieurs fois en « L’année prochaine est très importante et je ne veux pas faire de bêtises. Après la Coupe du Monde, je ne serais même pas venu ici si je n’avais pas donné ma parole au préalable. » Les chances de voir Tamberi sur le quai lundi à Bellinzone à ce stade sont très minces. « Cela dépendra de la façon dont je me réveillerai demain (ce matin, ndlr). Pour l’instant, c’est plus non que oui, j’ai déjà les Jeux de Paris en tête ».

Poudres humides

Sans la motivation supplémentaire de la finale de la Diamond League (16-17 septembre à Eugene), la nuit froide de Zurich n’offre pas de performances exceptionnelles. La première chute en cinq participations au meeting suisse du Norvégien Viking Warholm fait du bruit, battu dans ses 400 haies par McMaster lui-même, le géant des Îles Vierges qui l’avait battu ici en 2018. Le champion du 1500 haies Kerr (de l’Américain Nuguse ) et celui du javelot Chopra, dépassé par le Tchèque Vaddlejch. De l’autre, le triple champion du monde Lyles au 200 m, la détentrice du record du monde Duplantis (trois tentatives ratées de record du monde : 6,23), la Grecque Tentoglou au long et, chez les femmes, la reine du 100 m Richardson confirment les succès de Budapest , du Vénézuélien Rojas au triple, du porte-drapeau bahreïnien Yavi au 3000 steeple et du Jamaïcain Williams au 100 haies.

Autres bleus

La fatigue l’emporte également dans les cinq autres bleus de la course. Ça va mieux pour Davide Re, deuxième sur 400m en 45 »49 derrière le Norvégien Ingvaldsen. Lorenzo Simonelli, 5ème du 110 haies en 13 »60, touche la dernière barrière et perd l’équilibre, ralentissant sur la ligne d’arrivée. À long terme, Mattia Furlani, 18 ans, est le même que celui observé à Budapest, désormais en phase de déclin : 7,53. Enfin, dans le triple, les deux finalistes mondiaux Derkach et Cestonaro se rapprochent avec les septième et huitième mesures : 14,18 et 14,11.



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