Deux passes décisives et un but presque volé : Leao est décisif même s’il ne marque pas


Les Portugais se sont allumés à deux reprises et ont illuminé San Siro contre le Slavia. C’était le centre pour Giroud en première mi-temps, c’était le centre pour le but de Pulisic

Journaliste

8 mars – 00h04 -MILAN

S’il manque le sourire, qui est sa marque de fabrique et toute une philosophie de vie, alors l’affaire est sérieuse. Rafa Leao regarde le ballon entrer dans le but tchèque pour la quatrième fois – la plus importante – et reste impassible. Un masque plus ou moins imperturbable, même quand tous ses compagnons se laissent aller à une fête de libération. Parce qu’il restait cinq minutes avant la quatre-vingt-dixième minute et que c’est une chose de se présenter dans le chaos de l’Eden Arena avec deux buts d’avance, c’en est une autre de le faire avec un seul. Peut-être qu’à ce moment-là Rafa a rembobiné la bande d’un match idiot, retracé un match où personne – non, pas même lui – n’a particulièrement brillé, et peut-être qu’à ces moments-là il s’est demandé pourquoi. En revanche, les bases pour bien faire, c’est-à-dire pour faire mieux, étaient toutes là. Succès vital face à la Lazio en championnat, six jours d’arrêt, infirmerie vide. Alors pourquoi ce Milan est-il si discontinu et imprévisible, pour le meilleur ou pour le pire ?

signal

Leao – mais pas seulement lui – pose cette question et la réponse est décidément compliquée. En attendant, si Milan aura la chance de prendre deux buts d’avance d’ici une semaine, c’est avant tout grâce à lui. Homme de coupe plutôt que de championnat, pourrait-on dire, même si ce sont des considérations avec lesquelles Pioli n’est pas d’accord. Bref, la Ligue Europa des Rossoneri a démarré sur une bonne note. Un but contre Rennes à l’aller, un au retour et une profonde impression au premier tour contre le Slavia. En première mi-temps, le centre doux et délicieux de la tête gagnante de Giroud : Rafa lance d’innombrables ballons au milieu de chaque match, mais cela a été recherché, voulu et bien exécuté. Juste pour pousser. En seconde période – ou plutôt dans les derniers souffles de la seconde mi-temps – il a parfaitement compris que seule une inspiration individuelle aurait pu améliorer le résultat. Et puis il a lancé sa propre entreprise, comme il sait le faire. Sans exagérer, sans en faire trop. Il a visé Vlcek, l’a sauté comme un poteau sur la piste de ski et a placé une fouille vers le but sur lequel Pulisic s’est jeté, ce qu’il a raté juste assez.

mot magique

Rafa a ouvert et clôturé le match à sa manière, en aidant ses coéquipiers, même s’il a sur la conscience un but manqué qui aurait pu mieux orienter l’issue du match. La seconde mi-temps venait à peine de commencer et Milan volait sur les ailes d’un trois contre un certifié à la fin de la première mi-temps, lorsque le Portugais s’est enfui de son côté et a terminé de peu à côté d’une position plutôt favorable. Au milieu, libres, il y avait deux compagnons. Ce sont ces situations où si vous décidez de tirer, vous devez être sûr que vous allez percer. Il s’est racheté plus tard et d’un autre côté l’action du quatrième but contient le mot magique que Pioli avait épelé la veille : qualité. Celui avec lequel il a pétrifié Vlcek et celui avec lequel il a dépassé Stanek dans une sortie désespérée. En fin de compte, Pioli ne devrait pas être en colère si Leao est défini comme un homme de coupe cette année : pour les objectifs que Milan s’est fixés, c’est parfaitement bien.





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