La chaîne internationale de magasins de sport Decathlon est sous le feu des critiques après qu’une enquête a révélé que la chaîne a continué à fournir secrètement des vêtements à son acheteur russe par l’intermédiaire d’une « société écran » à Dubaï.

En octobre, Decathlon a cédé ses 60 points de vente locaux russes à Desport. Une étape qui a été décrite comme la fin de la présence en Russie, « mais ce n’était pas le cas », affirment les chercheurs de l’agence de recherche Disclose.

Leur enquête a révélé que Decathlon a continué à fournir à Desport ces dernières semaines des produits « très discrets », comme des joggings de la marque Kalenji, des vestes de ski Wedze ou encore des pantalons et chaussures Quechua, pour un montant total d’au moins 11 millions d’euros.

Ces produits ont été expédiés par avion en novembre du Bangladesh, où ils sont fabriqués, via Dubaï, où une société écran les a achetés. Cela ressort clairement des documents internes et des témoignages que l’agence de recherche Disclose a pu consulter.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a entraîné une multitude de sanctions et un exode des entreprises étrangères.

Le groupe Mulliez, propriétaire de Decathlon, est l’une des rares entreprises françaises à conserver ses activités en Russie. Leur chaîne d’hypermarchés française Auchan a été conservée, dont plus de 10 pour cent des ventes étaient réalisées en Russie.

La direction de Decathlon, qui ne souhaite pas commenter l’enquête pour l’instant, a déclaré qu’elle « fait tout son possible pour empêcher que ses produits soient revendus en ou vers la Russie ».

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