Nous travaillons tous plus d’heures qu’en 2014. En moyenne, un salarié en CDI dans notre pays travaille 33,5 heures par semaine. Même si les hommes travaillent plus qu’alors – ils ajoutent en moyenne deux jours de plus par an – l’augmentation est également due à tout le travail effectué par les femmes. Par rapport à 2014, ils travaillent en moyenne onze jours de plus par an. Ils travaillent désormais en moyenne 31,2 heures par semaine, soit près de deux heures de plus qu’il y a dix ans.
Cela signifie que la différence d’horaires de travail entre les hommes et les femmes se réduit peu à peu. En 2014, la différence était de plus de six heures par semaine, cette année elle est légèrement inférieure à cinq. Les chiffres proviennent d’un échantillon de plus de 340 000 salariés du secteur privé réalisé par la société de services RH.
Le nombre de femmes employées à temps plein augmente d’année en année. «Les normes sociales sont différentes de celles d’avant», explique Miet Vanhegen, juriste chez Acerta Consult. « Au sein des familles, le fardeau est davantage partagé entre les hommes et les femmes. De plus, il est également financièrement plus intéressant pour les familles de travailler à temps plein en couple. Un certain nombre de systèmes permettant aux hommes d’apporter davantage de soutien ont été étendus par rapport au passé, comme le congé de maternité et le congé parental. Cela a aussi un impact.
Le travail à domicile est devenu solidement ancré, surtout depuis la crise du coronavirus. Cela facilite l’accomplissement de certaines tâches ménagères. La combinaison du travail et de la famille devient un peu plus facile à gérer, tant pour les hommes que pour les femmes. Dans le même temps, Acerta note que les travailleuses – qui ne peuvent pas travailler à domicile – travaillent également plus d’heures qu’auparavant. Ils travaillent une heure et 53 minutes de plus par semaine qu’en 2014.
Statistiques
D’autres statistiques montrent également que les femmes sont légèrement plus susceptibles d’opter pour un emploi à temps plein. En 2017, selon Statbel, 55,5 pour cent des employées travaillaient à temps plein. En 2022, ce pourcentage est passé à 59,1 pour cent. Le contraste avec nos pays voisins est parfois grand à cet égard. Aux Pays-Bas, 63 pour cent des femmes travaillent à temps partiel : ce pourcentage n’est plus élevé nulle part en Europe.
Les chiffres d’Eurostat montrent également que de plus en plus de femmes sont passées d’un emploi à temps partiel à un emploi à temps plein ces dernières années. En 2018, cela représentait dix pour cent des employées, et en 2022, ce serait 13 pour cent. Une étude comparative d’Acerta montre que proportionnellement moins de femmes ont fait ce changement en France, aux Pays-Bas et en Allemagne.
« Notre pays se distingue donc », déclare Vanhegen. « Le fait que la participation des femmes au marché du travail continue d’augmenter d’année en année est une bonne nouvelle. Il est également important pour l’accessibilité financière de la sécurité sociale que le plus grand nombre possible de personnes participent au marché du travail. » »