De nombreuses œuvres passionnantes exposées dans les deux lieux de la Biennale Arte 2022. Voici ce que vous ne pouvez vraiment pas manquer


Taprès 2 ans de pandémie, il orne le rendez-vous avec l’art le plus attendu au monde et le fait avec beaucoup de style. Pas seulement la fréquentation déjà enregistrée à Venise bat des recordsmais aussi la présence d’artistes féminines, queer et non binaires au sein du Biennale Arte organisée par Cecilia Alemani. En partant du thème de la 59e édition : « Le lait des rêves », inspiré du livre homonyme de Leonora Carringtonun artiste surréaliste avec le concept de métamorphose au centre de son imaginaire.

Et c’est la métamorphose des corps, des cultures et des esprits, l’un des thèmes principaux d’une édition qui demanderait au moins 3 jours pleins rien qu’à être abordée, entre œuvres et pavillons à l’Arsenale, au Jardin et dans la ville. Sans oublier les initiatives privées et les musées de la Sérénissime. Pour vous aider à vous extirper dans cette mer de suggestions et de créativité, entre parallèles entre hier et aujourd’hui, émotions et inconscientséparation de l’homme et de la nature et fragilité donnée par l’incertitude de ces dernières années, voici quelques œuvres à ne manquer sous aucun prétexte.

A ne pas manquer à la Biennale Arte 2022

1. Le lion de papier de Marcelot

L’artiste suisse-brésilien Marcelot, créateur multiforme de suggestions et de visions avec des supports toujours différents, après une résidence au Hôtel Swatch Art Peace de Shanghai (depuis 2011, plus de 450 artistes de 54 pays ont été accueillis dans la résidence créée par Swatch pour soutenir l’art), apporte deux œuvres fascinantes à la Biennale que l’on pourrait regarder pendant des heures et ne jamais manquer des détails qui les composent : un buste de Napoléon et le Lion de Venise. Tous deux en papier journal puis cousus à la main résident à l’Arsenal Hall en excellente compagnie. Pour la sixième fois Swatch revient en tant que partenaire principal de l’Exposition internationale d’art – La Biennale di Venezia et le fait en exposant les œuvres de six magnifiques artistes dans les deux lieux – dans la Sala d’Armi de l’Arsenale et dans les Giardini. Outre Napoléon et le Lion de Marcelot, vous pourrez admirer les bouddhas filiformes de Hoyoon Shinles créatures surréalistes de Xue Fei, l’impressionnante plage espacée de Tang Shu et les collages gais et colorés de Landi. Et dans les Jardins l’œuvre impressionnante de Navin Rawanchaikul (voir ci-dessous).

2. Les artistes à l’Arsenale

Cette année, 80 % des les artistes présents à la Biennale sont des femmes A quoi s’ajoutent des créatifs non binaires et queer qui pour une fois volent la vedette à la domination masculine. Après avoir parcouru un couloir de 150 mètres sous des corps humains et des animaux démembrés de la « Danse morte » de Giulia Cencil’exposition de l’Arsenal s’ouvre sur le « Maison en brique » de Simone Leigh: Artiste afro-américain qui à travers sa sculpture monumentale – déjà exposée sur la High Line à New York – raconte la femme africaine, l’esclavage et l’identité culturelle.
Autour d’elle je peintures de Belkis Ayòn, artiste cubainqui parlent d’un autre héritage culturel, celui de la confrérie secrète des Afro-Cubains Abakuà.

Les immenses sont aussi féminins figures de four de l’Argentin Gabriel Chaile: créatures magiques qui représentent les femmes de la famille de l’artiste en récupérant les traces des cultures indigènes locales. Au centre de la travaux de Rosana Paulinartiste brésilienne, il y a des larmes de femmes noires au Brésil, elles imprègnent la terre en donnant vie aux arbres qui, comme dans le mythe de Daphné et d’Apollon, protègent les femmes à travers leur transformation.

C’est aussi une révolution féminine celle de haïtien Myrlande Constantqui avec l’introduction des perles dans le « drapo Vodou », les drapeaux vaudous traditionnels, s’inscrivent dans un monde qui a toujours été dominé par les hommes, en le renouvelant. Aussi La tunisienne Safia Farhat renoue avec une tradition, le féminin du tissage de tapis. Et il le fait en brisant les stéréotypes, ses gigantesques toiles sont modernes et audacieuses.

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Le poème sur le corps des femmes comme métaphore de la santé de la Terre est au centre des travaux de Sandra Vasquez De La Horra, l’artiste chilien vivant à Berlin. Les femmes sont fortes et indomptables, frêles et malades. Comme la planète sur laquelle nous vivons.

Des images archétypales, des dessins d’enfants, d’extraterrestres ou d’humains ? Les grandes figures noires sur fond blanc du Brésilien Solange Pessoa évoque le folklore et le rêve. Et ils te font rêver (ou faire des cauchemars ?) aussi les immenses têtes de tissu de Tau Lewis, artiste canadien, dont les œuvres en tant que masques de puissants gardiens peuvent paraître à la fois bienveillantes et menaçantes. La menace, celle de la fracturation hydraulique, est au contraire au centre des travaux de un autre artiste canadien, Kapwani Kiwangaqui avec ses œuvres dénonce l’iniquité et explorer les systèmes de pouvoir.

Objets cinématographiques construits comme des instruments de musique, les « Autophones » de Dora Budor croate ce sont des « sculptures résonnantes dans lesquelles sont intégrés des vibromasseurs, qui s’imprègnent d’une énergie libidinale invisible ». La mer et la terre symbolisent des instincts opposés, entre confiance et peur, dans créatures immenses de Teresa Solar, à la recherche d’un lien entre l’homme et la mer. animaux vénitiens au lieu de ceux de Allison Katzqui pour ses peintures s’est inspirée de la cité lagunaire.

Ce sont des images fortes, dont ils parlent violence domestique et recherche de refugeceux représentés sur les photos deL’artiste polonaise Joanna Piotrowska. Tout en évoquant le procédé alchimique, si cher au surréalisme, la céramique transformée en marbre des œuvres de Kerstin Brätsch.

Vers la fin du chemin, vous êtes alors immergé dans monde post-apocalyptique dépourvu d’humanité par Sandra Mujinga. Des plates-formes pétrolières rendues précieuses par les La sénégalaise Monira Al Qadiri on passe aux robots qui se parlent dans le tapisseries de la russe Zhenia Macheva. Alors tu plonges dedans dans la vidéo mobilier de Sondra Perry et dans la sicilienne de Elisa Giardina Papequ’avec U Scantu » : Un conte désordonné raconte l’histoire des sorcières de la ville abandonnée de Gibellina Nuova, construite après le tremblement de terre dévastateur de Belice en 1968 et jamais peuplée. Passant aux conventions du langage social bouleversées par Barbara Kruger.

Le chemin vers l’arsenal se termine par Le jardin du précieux Okoyomonun chemin entre des statues ancestrales faites de plantes qui racontent l’esclavage et la diaspora avec la nature, mais sont aussi le symbole d’un changement dans un chemin réel et émotionnel vers la vie.

3. Hommage aux Vénitiens par Navin Rawanchaikul

L'artiste Navin Rawanchaikul pose avec certains des portraits de l'œuvre "La description du monde" à la Biennale Arte 2022.

L’artiste Navin Rawanchaikul pose avec certains des portraits de l’œuvre « La description du monde » à la Biennale Arte 2022. (Photo : Justine Bellavita)

Se marier dans le deuxième lieu du Biennale Arte 2022, aux Giardini on ne peut manquer de remarquer, en se dirigeant vers le pavillon central, une immense œuvre de 15 x 4 mètres, réalisée parL’artiste thaïlandais Navin Rawanchaikul. Reproduction de l’original, c’est vousn gigantesque diorama illustrant le séjour de l’artiste à Venise, survenue lors de la pandémie de Covid. Un voyage, que Rawanchaikul a imaginé comme une lettre à Marco Polo, dans laquelle des gens, des histoires, des vies de Vénitiens, d’immigrants, de voyageurs ils sont immortalisés et racontés en détail. Une vraie fresque de la nature cosmopolite de la ville.

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4. Surréalisme et magie au Peggy Guggenheim

Pendant que vous êtes à Venise, cependant, vous ne pouvez pas manquer le exposition « Surréalisme et magie » au musée Peggy Guggenheim. Une exposition qui, par hasard, est parfaitement en phase avec la Biennale Arte 2022. A tel point qu’au sein du parcours imaginé il y a 7 ans par commissaire Gražina Subelytė Il y a aussi des peintures de Léonora Carrington. L’exposition, ouverte jusqu’au 26 septembre 2022, part de la collection personnelle de Peggy Gugghenheim, grande admiratrice du surréalisme, et l’élargit vers magie, ésotérisme, mythologie et occultesuivant la fausse ligne de Manifeste du surréalisme par André Breton, avec qui le mécène entretenait une grande relation d’amitié. Parmi les artistes exposés, Max Ernst, Leonora Carrington, Salvador Dalí, Giorgio de ChiricoPaul Delvaux, Maya Deren, Oscar Domínguez, Max Ernst, Léonor Fini, René Magritte et plein d’autres. Une exposition incontournable, qui relance la saison des expositions de la fondation Gugghenheim à Venise, également grâce au soutien de Swatch et des nombreux mécènes passionnés.

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