De la défense aux télécommunications, Meloni rencontre des entreprises japonaises ayant des intérêts en Italie. Aujourd’hui, il voit le Premier ministre Kishida

Meloni est à Tokyo. Après le Japon, c’est l’Italie qui assume depuis janvier la présidence du G7. Avec ce voyage, le Premier ministre recevra le relais du Premier ministre Fumio Kishida. Une rencontre bilatérale entre les deux est attendue vers 10h30. Avant le sommet avec Kishida au Palazzo Kantei, Meloni rencontre les dirigeants de certains groupes industriels japonais avec des intérêts en Italie. Cette nomination, qui s’inscrit dans le cadre de la visite officielle du premier ministre au Japon, a lieu à la résidence de l’ambassadeur italien, Gianluigi Benedetti, et vise à renforcer les collaborations industrielles, à promouvoir de nouveaux partenariats et à attirer les investissements japonais, comme l’ont expliqué des sources italiennes à la veille du mission.

Parmi les grands groupes industriels japonais, il y aura notamment Mitsubishi Heavy Industries, partenaire de Leonardo et du britannique BAE Systems dans le programme Gcap pour le développement de chasseurs de sixième génération, et Hitachi (électronique, transport ferroviaire, Transition de Mobilité Numérique et production de batteries), qui a investi plus d’un milliard d’euros en Italie. Parmi les autres groupes autour de la table ayant des intérêts enracinés dans notre pays, il y a aussi la Nippon Telegraph and Telephone Corporation (télécommunications, services financiers et multi-utilitaires, industrie et santé), qui prévoit de renforcer ses bureaux à Cosenza, Naples, Rome. et Turin, en ouvrant d’autres en Sicile et dans les Pouilles.

Melons visitant le sanctuaire Meiji à Tokyo

Meloni a visité le sanctuaire Meiji à Tokyo. Dans une capitale frappée par de fortes chutes de neige, le Premier ministre s’est arrêté au sanctuaire shinto dédié à l’empereur Meiji, modernisateur du Japon, et à son épouse. Comme expliqué, Meloni a suivi un chemin ouvert de manière extraordinaire à l’occasion de sa visite à Tokyo. Le sanctuaire, situé dans le quartier de Harajuku du district de Shibuya, fait souvent partie du programme des dirigeants étrangers en mission au Japon.

L’accord sur la sécurité sociale

L’objectif du voyage de Melons au Japon est d’accroître les collaborations industrielles, après le renforcement des relations diplomatiques, élevées au rang de partenariat stratégique il y a un peu plus d’un an. Des avancées qui se sont confirmées par exemple en janvier, avec la réouverture des frontières du marché japonais aux produits porcins italiens. Et en avril entrera en vigueur l’accord sur la sécurité sociale (signé en 2009 et ratifié en 2015), grâce auquel les travailleurs italiens au Japon et les travailleurs japonais en Italie seront exemptés du fardeau des doubles cotisations pendant 5 ans.

Tensions sur la mer Rouge

Après un vol de plus de treize heures depuis Catane, avec une escale technique au Kazakhstan et un atterrissage à Tokyo, où elle a été accueillie par l’ambassadeur Benedetti, il n’y avait au programme de Meloni qu’un dîner privé, accompagnée comme dans d’autres voyages de sa fille Ginevra. Ces dernières heures, la tension s’est encore accrue en mer Rouge, une crise qui figurera parmi les sujets de politique étrangère au centre du dîner de travail avec Kishida, outre le conflit en Ukraine (le Japon accueillera une conférence sur la reconstruction dans deux semaines) et celui de Gaza, en passant par la situation en Afghanistan. Parmi les dossiers d’intérêt commun, avant tout la stabilité de l’Indo-Pacifique, une « priorité partagée », comme le soulignaient des sources italiennes à la veille de la mission. Les routes maritimes de cette région sont devenues des artères du commerce mondial, et le Japon joue un rôle crucial dans l’équilibre de la zone, menacé par l’aggravation des tensions entre la Chine et Taiwan.



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