Critique : Maxim :: NIGHTINGALE


L’auteur-compositeur-interprète quitte rarement le vague état crépusculaire du poète-compositeur.

Maxim ne semble pas avoir beaucoup de temps ici et maintenant. « Rien n’est pire que d’être à la maison », chante-t-il, et ailleurs : « Tout ira bien quand nous y serons, mais nous n’y sommes jamais réellement. » Dans « Window, Top Left », sa partenaire duo Lina Maly même le dépose dans une montgolfière et lui souhaite « un vent favorable ». L’envie de voyager, de souhaiter s’éloigner, de ne pas vouloir exister sont un fil conducteur qui traverse NACHTIALL – ce qui est assez drôle car le cœur de métier de Maximilian Richarz est en réalité l’intériorité.

Amazone

Cela s’exprime également sur le nouvel album du natif de Bonn – comme sur la plupart des autres, désormais anciens, Junge Milden, le pire de tous avec Mark Forster – dans une prestation marmonnée, mais Maxim peut être crédité : ses paroles ne sont pas seulement des absurdités émotionnelles, mais en fait, c’est plutôt de la poésie. Certes, il lui manque aussi un peu de distance ironique avec ses propres émotions, mais les moments de gêne sont bien plus rares que chez la concurrence.

Vous trouverez ici du contenu de YouTube

Afin d’interagir avec ou d’afficher du contenu des réseaux sociaux, nous avons besoin de votre consentement.

Musicalement, cependant, NACHTIALL est si plein et satisfait de lui-même dans le courant dominant du poète de la chanson avec de bonnes guitares et des cordes attendues que même une explosion assez conventionnelle mais au moins prudemment craquante comme « Je me souviens de tout » peut vous sortir de votre état crépusculaire.

Vous trouverez ici du contenu de Spotify

Afin d’interagir avec ou d’afficher du contenu des réseaux sociaux, nous avons besoin de votre consentement.

Vous pouvez découvrir quels albums sortiront en mars 2024 via notre liste de sorties mensuelles.



ttn-fr-29