Coupe du monde féminine, la France écrasante (39-3) : arrêt en quarts de finale pour l’Italie

En Nouvelle-Zélande les bleus restent un moment dans le coup, deux jaunes pèsent contre Magatti et Turani

L’Italie s’arrête en quart de finale de la Coupe du monde de rugby, face à une France injouable. Au Northland Events Center de Whangarei les transalpins passent 39-3, malgré le 10-3 avec lequel s’est terminée la première fraction. Les deux jaunes pèsent sur Magatti et Turani, qui ont quitté l’Italie en 14 pour 20 minutes et ont permis à la France de creuser le sillon qui clôturait le match après une heure de belle bagarre. Les Bleues punies outre mesure par le score, qui ne doit pas annuler les bonnes choses tant dans ce défi que dans toute la Coupe du monde, en espérant que cette aventure puisse être un exemple pour de nombreuses filles qui, grâce à cette équipe, se sont rapprochées de l’ovale Balle.

Le début

L’Italie, sur le terrain avec un maillot blanc qui rappelle beaucoup celui de la première victoire historique aux Six Nations en 2000, doit se passer de Tounesi (disqualification) et de Franco (commotion cérébrale), tandis que la France doit renoncer à Sansus, l’un des médians de la mêlée la plus forte du monde, et à Romane Menager. Les transalpins démarrent fort, et à la première occasion ils frappent : Boulard relance ballon en main après un coup de pied de Madia, trouve l’intervalle entre Muzzo et Sgorbini et sert très bien Grisez, qui a les jambes pour se mettre au milieu des poteaux et score. Après le premier incendie, la France fixe son jeu sur la bataille au milieu de terrain, s’appuyant sur les charges de Fall et l’agressivité de son package de mêlée, n’élargissant le jeu que dans certaines circonstances et créant une supériorité numérique avec les coups de poche de Boulard. . La défense italienne est aussi furieuse qu’efficace, et tient bon dans la première phase du match qui, comme prévu, s’avère très difficile. Drouin est obligé d’essayer de loin, mais le coup de pied est court et le score ne change pas.

L’instant clé

A la fin de la fraction le rythme baisse et l’équipe d’Andrea di Giandomenico en profite pour se faire voir en attaque. D’abord avec un grand blaze de Vittoria Ostuni Minuzzi, puis une série de charges avancées (Duke surtout) qui obligent les Français à la faute : Sillari touche les poteaux et raccourcit la distance, 7-3. En finale, les bleus pèchent un peu d’enthousiasme, ils pourraient lancer le ballon quand le temps est écoulé mais ils essaient de le jouer et commettent une faute qui donne à la France la dernière chance de la première mi-temps : les transalpins n’ont pas il a répété deux fois et attaque le 22 italien. L’équipe de Di Giandomenico paie l’indiscipline, commet trois fautes dans la même action et Magatti les paie toutes d’un carton jaune : Drouin se contente de 3 points et clôture la première mi-temps à 10-3.

L’assaut français

Comme prévu, dans les 10 minutes de supériorité numérique, la France déchaîne l’enfer, se coince dans les 22 Italiens, gâche deux occasions incroyables en ratant deux élargissements élémentaires, mais au final elle va plus loin avec la position gagnante d’Escudero. Le TMO arrête pourtant tout, voit un attaquant du numéro 8 français et les transalpins restent au sec. La principale souffrance est cependant dans la mêlée, la poussée de Deshaye est un peu à la limite mais est récompensée par l’arbitre Davidson, et juste au moment où Magatti s’apprête à revenir le forfait français remporte le penalty 13-3. Même à 15 contre 15 la France continue de presser, la défense Azzurri est constamment sous pression et à la 62ème minute elle cède à nouveau dans une mêlée ordonnée. Le forfait français avance une nouvelle fois, et des 5 mètres il atteint la ligne de but, obligeant Davidson à sanctionner les bleus du but technique : 20-3 et Turani est averti.

Le coup de grâce

Là encore en infériorité numérique, les bleues cèdent inévitablement. Chef-d’œuvre du football de Drouin qui trouve l’alignement à 5 mètres, le maul français est imparable et Touyé finalise pour 27-3. L’essence est désormais repartie, et sur 1 contre 1 les transalpins trouvent toujours le passage pour avancer, avec Grisez qui en l’espace de 3 minutes marque deux buts qui rendent le score excessif pour ce qui a été vu sur le terrain. Cela se termine 39-3, la France remporte la demi-finale et se concentre sur le défi contre l’hôte néo-zélandais, pour l’Italie un retour doux-amer, surtout en ce qui concerne le score final.



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