Ceux qui commettent un meurtre sont condamnés à perpétuité, mais la punition reste rare

Le meurtrier de Rob Sengers en 2004 doit passer le reste de sa vie en prison. Le tribunal de Breda en a décidé mardi. Jan S. a aujourd’hui 62 ans. À vie signifie vraiment à vie. C’est pourquoi les juges réfléchissent très attentivement avant d’imposer la peine la plus sévère prévue par la loi.

La pratique est claire : toute personne de plus de 18 ans peut être condamnée à perpétuité pour un ou plusieurs meurtres, une attaque contre le roi ou le gouvernement et pour avoir commis un acte terroriste.

À l’échelle nationale, des peines d’emprisonnement à perpétuité sont prononcées au maximum quelques fois par an. On estime que plus de quarante personnes sont emprisonnées avec des peines à perpétuité, principalement de grands criminels. Certains sont des fugitifs, comme les Russes qui ont abattu le vol MH17 au-dessus de l’Ukraine. La sentence n’est pas encore définitive pour quinze condamnés, comme pour Jan S.

Mort
Mais si la sentence devient définitive, vous vivrez en prison pour le reste de votre vie. Sauf si vous demandez une grâce après plus de 25 ans. Mais la pratique montre : la libération est peu probable.

La perpétuité reste un phénomène rare au regard des dizaines de milliers de peines que les juges prononcent chaque année. Au cours de ce siècle, il s’agit d’au moins cinq cas brabançons dans lesquels une peine d’emprisonnement à perpétuité a été prononcée. Il y a un dénominateur commun : il s’agissait toujours d’un auteur impliqué dans plusieurs meurtres :

  • L’homme d’affaires kurde Huseyin Baybasin de Rijen. Il a ordonné plusieurs meurtres et prises d’otages (2002).
  • Un assassin tchétchène a tué trois hommes dans le district de Brandevoort à Helmond lors d’un accord frauduleux. Le tireur et son client ont été condamnés à perpétuité (2003).
  • Un homme a incendié la maison d’un voisin dans la Jan Hollanderstraat à Eindhoven. Deux frères sont morts dans les flammes (2004).
  • Un homme a abattu quatre femmes à Helmond et Zwijndrecht, dont son ex-petite amie (2011).
  • Onur K. a tué ses deux enfants, sa femme et sa mère à Etten-Leur (2020).

Demander
La peine à perpétuité est rarement prononcée, selon les chiffres. La sanction la plus sévère est souvent exigée par le ministère public (OM). Si une peine d’emprisonnement à perpétuité est déjà imposée, elle pourrait être rejetée par un tribunal supérieur.

Les auteurs du meurtre de l’école primaire (2006) à Hoogerheide et du meurtre de Kelly à Tilburg (2009) ont été condamnés à la prison à vie. Mais le tribunal en a ensuite fait une peine provisoire ou une combinaison avec TBS. Ce qui jouait un rôle, c’était l’étendue limitée du casier judiciaire ou l’âge du suspect.

Appel
Cela peut aussi être l’inverse. Dans le cas du quadruple meurtre controversé d’une famille à Etten-Leur en 2020, le père a d’abord été condamné à trente ans de prison. La condamnation concernait un seul meurtre et trois chefs d’homicide involontaire. Le tribunal a effectivement constaté un triple meurtre et un homicide involontaire. Et cela a abouti à une condamnation à perpétuité. Un appel peut faire une différence et donner une lueur d’espoir à une personne reconnue coupable.

Cela pourrait également se produire dans le cas de Rob Sengers. Car Jan S. a désormais été reconnu coupable du « seul » meurtre de Rob Sengers en 2004. Il a déjà purgé sa peine de 18 ans de prison pour le meurtre de Mohamed Yaacoubi en 2002. Le ministère public a laissé entendre au cours du procès que la somme des deux meurtres aurait entraîné une peine d’emprisonnement à perpétuité. Également selon les lois applicables de l’époque. Les juges devaient désormais également s’y conformer.

« Froid et impitoyable »
La priorité était aux « représailles » et à une « action forte » devant le tribunal de Breda. Il n’y avait aucune raison de modérer la punition, a-t-on dit. Ce que les juges ont pris au sérieux, c’est le long casier judiciaire de Jan S. comprenant des braquages ​​de banque et ce meurtre antérieur.

Le tribunal a également critiqué son attitude : un traitement froid, impitoyable et irrespectueux de la vie d’autrui. Par ailleurs, les juges craignent des risques de récidive. Les juges ont jugé insuffisante une peine temporaire et légère. Reste : la prison à vie.

On ne sait toujours pas s’il y aura un appel. Mais c’est évident.

Prison à vie pour l’homme qui a tiré sur Rob Sengers dans un parking



ttn-fr-32