Brigitte Heitzer est très forte dans le rôle de « Donna » dans la nouvelle comédie musicale d’ABBA, Mamma Mia !


Un vieux bon vieux comme ça Le son de la musique ce n’est pas encore, mais musical Maman Mia ! est définitivement un classique. Après sa première dans le West End en 1999, la production a été vue du Mexique à Moscou et aux Pays-Bas à trois reprises auparavant. Stage Entertainment a produit le spectacle en 2003, 2009 et 2018 ; C’est désormais à De Graaf & Cornelissen de faire briller le soleil sur la taverne de Donna.

Maman Mia ! est la recette théâtrale de la mauvaise humeur depuis des années. Il faut être très stoïque pour quitter l’île fictive où Donna (Brigitte Heitzer) tient sa taverne sans sourire. Dans l’histoire légère pleine de succès d’ABBA, la fille Sophie (Soraya Gerrits) invite trois des anciennes flammes de sa mère à son mariage. Elle veut découvrir qui est son père, mais cela lui rappelle toutes sortes de souvenirs. Tellement contenu Maman Mia ! – en plus d’une abondance de gaieté – aussi des moments sérieux avec des chansons comme « Je te connais, tu me connais ».

Ce drame est une partie importante de son attrait Maman Mia !, qui a provoqué au début de ce siècle un boom des productions basées sur les succès d’un artiste ou d’un groupe particulier. Mais finalement, rares sont les comédies musicales pour juke-box qui atteignent le niveau de Maman Mia ! l’équilibre entre la comédie et le drame, combiné au naturel avec lequel les chansons font avancer l’histoire, est excellent.

Colère contenue

Dans cette nouvelle version, Brigitte Heitzer est très forte dans le rôle de Donna. Elle rayonne de force, peut pleinement utiliser son talent comique et a une voix d’enfer. Sa performance dans « Le gagnant réclame le prix » est impressionnante. Le réalisateur Martin Michel a épuré cette scène par rapport aux mises en scène précédentes et le résultat est magnifique. Heitzer joue la scène sobre, chantant presque parlando, avec une colère contenue contre son ex (René van Kooten). La réalisation de Michel dans « Le temps me glisse entre les doigts » est également parfaite. Donna brosse avec nostalgie les cheveux de sa fille à la veille de son mariage. Lors de représentations précédentes, cette chanson était chantée devant un miroir ; Donna et Sophie font désormais face au public, rendant leurs émotions encore plus visibles.

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La nouvelle traduction de Jeremy Baker ajoute également à la fraîcheur de celle-ci Maman Mia ! Bien que l’original « Honey Honey » ait un refrain quelque peu maladroit (« Honnieponnie »), de nombreuses traductions surpassent leurs prédécesseurs néerlandais. Tandis que Simone Kleinsma chantait l’artificiel « sans toi / la vie est / triste / et grise » en 2003 avec « SOS », Baker présente « sans toi / ça ne marche pas / la tristesse reste / la charcuterie ».

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En tant que père potentiel, René van Kooten est plutôt soigné, mais Barry Beijer (dans le rôle de Phil) et Dennis Willekens (Harry) font rire. Samir Hassan, dans le rôle du marié Sky, est également totalement immergé. La chorégraphe Chiara Re fait tourbillonner le jeune ensemble lors de chants tels que «Money money money». L’un des moments forts est la chorégraphie immédiatement après la pause, dans laquelle Re ouvre une boîte de mariées pour une séquence de cauchemar gothique – le seul moment sombre de cette joyeuse fête musicale.



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