Avec sa hanche prude pour son escargot de 63 ans

Le nouveau film de David Cronenberg a remporté un prix au Festival de Cannes ovation debout avec six minutes d’applaudissements† Eh bien, c’est le festival du film où le snobisme est sans limite et va dans les deux sens. Soit on se tire collectivement le nez, soit on s’accorde collectivement sur le fait que quelque chose est un chef-d’œuvre. Alors que les applaudissements (les six minutes sont maintenant devenues dix dans le reportage) ne disent pas tout. Mais encore quelque chose. Bref je vais faire un tour au cinéma dès queCrimes du futur c’est le nom du film et c’est un titre assez inquiétant) est dans l’échelle du film.

J’adore les films de David Cronenberg et j’aime les aimer, je suis sûr de m’excuser pour tous les titres que je suis sur le point de vomir. Tout comme avec David Lynch, les fans de Cronenberg pensent qu’ils sont membres d’une société exclusive (ils oublient simplement que le club est très grand). Moi aussi. J’aime son La mouche (horreur et génie génétique) sont les meilleurs.Déjeuner nu (l’horreur des stupéfiants) est mon conseil d’initié. Un autre fan n’est pas du tout d’accord avec moi : comment puis-je crash oublier?

La pièce devient sombre. La toile s’illumine. Je m’enfonce avidement dans l’hybris stylistique de Cronenberg (chic et délicieusement amoral). La frontière entre l’homme et la machine est floue et le film est tapissé du catalogue de vente par correspondance de Cronenberg, avec un lit comme un nid fait de vieille chair et une chaise faite d’os mous. C’est somme toute un peu fade et maintenant je comprends bien cette standing ovation à Cannes. Ce sont les fans qui étaient heureux de retrouver l’ancien Cronenberg. Ils l’ont un peu perdu pour le thriller, mais c’est à nouveau celui de confiance horreur corporelle

Et je le laisse tomber maintenant. C’est précisément Cronenberg, provocateur et anticonformiste, qui réussit ici, consciencieusement selon les traditions hollywoodiennes délabrées, à faire qu’un homme plus âgé forme un couple érotique avec une jeune femme épanouie. Sans argument, comme une loi de la nature. Elle doit être complètement nue, tandis que lui (Viggo Mortensen) a droit à une hanche prude pour son escargot de 63 ans. J’en ai assez de ça. Je ne veux plus ça. Sortir!

Et ne m’ennuyez pas avec vous-pouvez-maintenant-rien-plus. bâillement. Tant de choses sont autorisées dans l’art, mais la question est pourquoi voudriez-vous toujours cela? L’érotisme et l’amour s’épanouissent sans le mythe rouillé de la femme fille avec l’homme comme amant paternel.

Allez plutôt à Utrecht, au passionnant festival d’installation Come Alive (c’est à propos de sexe, idiot !)Un fouillis d’artistes montre de quoi l’imagination sensuelle est capable et pose un monde naturellement inclusif. Il s’agit de sexe, et tout est possible, tout arrive, des seins de la photographe Sophie Calle aux saucisses dansantes de l’artiste d’installation Oscar Peters et un tapis de doigts chauds en silicone (Laura A Dima). Et oh oui, sortir par la boutique de clitoris† Seuls les fantasmes que même les hommes hétéros ne savent plus pourquoi ils devraient rêver, ont été sautés.



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