Aux urgences, boom des agressions contre les médecins et infirmières et 69% ne le signalent même plus


La couleur du code attribué à l’entrée aux urgences importe peu : même s’il est blanc ou vert – ce qui signifie une gravité moindre testée au moment du triage – des agressions physiques ou verbales contre le personnel soignant peuvent survenir, même si elles sont imprévisibles. Cela s’est produit au cours des dernières 36 heures à Naples, avec deux épisodes qui portent à onze le nombre total de violences depuis le début de l’année dans la zone de l’ASL Napoli 1 et Napoli 2. Et encore en Ligurie, à la Galliera hôpital de Gênes.

Les derniers cas

Dans les deux premiers cas, comme le rapporte l’organisation à but non lucratif « Ne touchez pas à Hippocrate » – qui pointe du doigt « des patients en pleine santé qui détruisent les portes de triage, des patients qui nécessitent un traitement aux urgences et puis, comme par magie, ils avoir la force de tout détruire autour d’eux » – les attentats ont eu lieu au Cto et à la Villa Betania à Ponticelli. Injures verbales, puis porte vitrée des urgences brisée, accompagnée d’invectives contre les médecins, les infirmières et les agents de sécurité. Dans le troisième cas, trois infirmières des urgences de l’hôpital de Gênes ont été agressées par un patient qui attendait, fatigué de faire la queue, ce qui a nécessité l’intervention nécessaire de la police. Rien de nouveau, malheureusement : à la veille de la Journée nationale d’éducation et de prévention contre les violences contre les personnels soignants qui est célébrée le 12 mars de chaque année, la tension est très vive car le nombre de cas ne cesse de croître. Les personnes qui en parlent sont des médecins et des infirmières, des syndicats et des associations professionnelles, mais aussi les grands groupes qui assurent les autorités sanitaires locales et les hôpitaux et qui braquent désormais les projecteurs sur le fléau des attentats.

Le J’accuse des médecins : le NHS définancé à l’origine des violences

Les attaques contre les médecins et les responsables des soins de santé sont en augmentation et jusqu’à 81% de l’échantillon qui a répondu à un questionnaire soumis par le principal syndicat des médecins hospitaliers, Anaao Assomed, a déclaré avoir été victime d’agressions physiques ou verbales au cours de ce mois de décembre. Mars. . Dans le détail, 23 % signalent une agression physique, 77 % une agression verbale et jusqu’à 75 % ont été personnellement témoins d’agressions contre des collègues. Violences commises par le patient dans la moitié des cas (51,3%) alors que les proches sont responsables de 42,3% des événements, notamment aux urgences. Mais le chiffre le plus alarmant – souligne le syndicat – est que 69% des agents de santé ne signalent pas l’agresseur : un élément « malheureusement révélateur d’une méfiance généralisée, par exemple quant au fait qu’une action en justice puisse finalement conduire à des résultats concrets ». Les personnes agressées abandonnent principalement en raison du fardeau émotionnel et du temps nécessaire pour déposer une plainte, ce qui les exposerait à des frais de justice, à des audiences au tribunal et peut-être à de nouvelles menaces. La quasi-totalité des agressions signalées ont nécessité l’intervention de la police, activée dans 26 % des cas et donc uniquement dans les cas les plus graves, qui évoluent ensuite vers une plainte auprès des autorités judiciaires.

73 % des travailleurs de la santé gèrent la violence seuls ou avec l’aide de collègues

Ils se sentent seuls : malgré la gravité de la situation, 48% ne savent pas si les attentats sont identifiés comme événement sentinelle par l’ASL/AO. « Une fois de plus – note Anaao – il est clair que le problème est sous-estimé par la direction : l’absence d’actions pour protéger les salariés crée un cercle vicieux de méfiance qui conduit les gens à ne pas signaler, même au sein de l’entreprise, car il est considéré inutile ‘. De qui est-ce la faute? 31,4% de l’échantillon identifie le définancement du NHS comme cause principale, un facteur qui expose le médecin, considéré comme directement responsable du rationnement des services. Pour 16,7%, les déficiences organisationnelles et pour 6,7%, le manque de communication sont les facteurs déclenchants. « Il est inutile de chercher des excuses – commente Pierino Di Silverio, secrétaire d’Anaao Assomed – : nous devons financer le NHS, car les trois milliards supplémentaires prévus dans la dernière loi budgétaire ne suffisent absolument pas. Ils ne suffisent pas, par exemple, à renforcer les services de psychiatrie, à augmenter le nombre de lits aigus et chroniques, à réorganiser le territoire, à embaucher. Il faut augmenter les effectifs du personnel : avoir plus de temps pour communiquer avec les proches, plus de temps pour soigner les patients, moins d’attente aux urgences. »

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Alarme pour les infirmières surtout si ce sont des femmes

Les infirmières sont les plus exposées au public, notamment lors des opérations de « réception » et de triage aux urgences, mais aussi dans les services et les « garde-robes » des hôpitaux. Sur plus de 11 mille cas de violence signalés à l’INAIL comme accidents du travail (mais les données sont en cours d’actualisation en vue de cette Journée), environ 5 mille épisodes concernent des infirmières. 32,3% des infirmières (près de 130 mille sur un total de 460 mille) déclarent avoir subi un épisode de violence verbale et/ou physique au cours de la dernière semaine et/ou au cours des 12 derniers mois. La majorité (28,4 %) travaille dans le domaine médical ; 27,3% aux urgences et soins intensifs. Des pourcentages qui chutent à 10,9% dans la région. Même dans ce domaine, le problème du genre est évident : 75,4 % des personnes agressées sont des femmes. Quant aux interventions mises en œuvre par les entreprises de soins également dans un but de prévention, la majorité des infirmières (54 %) déclarent qu’elles ne sont que partiellement efficaces tandis que 30 % les qualifient d’inefficaces.



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