Au moins 150 blessés lors d’une manifestation érythréenne contre la fête de l’ambassade à Tel Aviv


Au moins 150 personnes ont été blessées samedi lors d’une manifestation de réfugiés érythréens dans la ville côtière israélienne de Tel Aviv. La police a ouvert le feu lorsque les Érythréens ont affronté des opposants politiques de leur pays. Signale cela Médias israéliens. Quatorze personnes sont grièvement blessées à l’hôpital, dont onze par balle. Au moins 30 policiers ont également été hospitalisés.

Un rassemblement a eu lieu samedi à l’ambassade d’Érythrée dans le sud de Tel Aviv, où les partisans du régime d’Isaias Afewerki ont célébré les 30 ans d’indépendance de ce pays africain. Des centaines d’opposants au régime sont descendus dans la rue en réponse au parti. Ils avaient appelé les autorités israéliennes à annuler l’événement et prévenu que sinon des violences éclateraient.

Tasers, couteaux et matraques

Un commandant de police raconte à l’agence de presse AP que la situation s’est aggravée lorsque les partisans du régime ont franchi les barricades érigées : « Pour jeter des pierres et attaquer la police ». Le policier indique que 39 personnes ont été arrêtées et que des Tasers, des couteaux et des matraques ont été saisis.

Ce n’est pas la première fois que des violences éclatent autour des partis de la diaspora érythréenne. Le mois dernier, plus de 50 personnes ont été blessées à Stockholm, la capitale suédoise, lors d’affrontements entre opposants et partisans d’Afewerki. Les gouvernements choisissent donc régulièrement d’interdire de tels festivals, comme l’ont fait les municipalités néerlandaises de Rijswijk et de Beverwijk l’année dernière.

Élections et liberté de la presse

En raison de sa proximité géographique, Israël compte une communauté érythréenne relativement importante. On estime que plus de 17 000 Érythréens résident dans le pays. Ils ont fui le régime d’Afewerki, 77 ans, et se sont rendus en Israël via le Soudan et l’Égypte.

Sous Afewerki (qui est au pouvoir contre l’Éthiopie peu après la fin de la guerre d’indépendance en 1991), l’Érythrée est connue comme l’un des pays les plus répressifs au monde. Il n’y a jamais eu d’élections et il n’y a pas de liberté de la presse.

Les Érythréens qui ont fui leur pays sont souvent victimes de harcèlement de la part des partisans du régime à l’étranger, notamment par l’intermédiaire des postes diplomatiques érythréens. De plus, des fêtes comme à l’ambassade de Tel Aviv sont souvent organisées pour collecter des fonds pour le régime d’Afewerki.

Lisez également cet article de 2022 : La municipalité annule la fête érythréenne que l’organisation souhaitait déplacer à Beverwijk



ttn-fr-33