Apple s’incline devant Bruxelles concernant l’App Store dans le cadre de la dernière concession de l’UE


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Apple autorisera pour la première fois le téléchargement d’applications iPhone directement à partir des sites Web de leurs développeurs, une concession majeure aux régulateurs européens qui marque la troisième fois cette année que le groupe Big Tech est contraint de modifier son plan pour se conformer aux règles historiques de l’UE.

La décision d’autoriser ce que l’on appelle le « sideloading » en Europe, qui entrera en vigueur plus tard ce printemps, intervient après la pression des développeurs pour pouvoir distribuer leurs logiciels en dehors de l’App Store et menace un élément essentiel du chiffre d’affaires de 85 milliards de dollars d’Apple. année d’activité mondiale de services.

Dans le cadre des derniers changements annoncés mardi, les développeurs pourront également proposer leurs propres applications sur un marché alternatif sans avoir à être sur l’App Store et ils pourront proposer des promotions directement à leurs clients de la manière qu’ils souhaitent. Les deux changements entrent en vigueur immédiatement pour les clients en Europe.

Pour la première fois depuis le lancement de l’iPhone et de son App Store il y a plus de 15 ans, Apple se retrouve dans la position inhabituelle d’être contraint par des responsables gouvernementaux d’apporter des changements radicaux à sa plate-forme technique et à ses pratiques commerciales, parfois en quelques jours. .

Les dernières modifications apportées au projet d’Apple de se conformer à la loi européenne sur les marchés numériques, entrées en vigueur ce mois-ci, font suite à deux revirements précédents du fabricant d’iPhone.

Le 1er mars, la société a fait marche arrière sur son intention de couper l’accès aux applications qui contournent son App Store, ce qu’elle avait déclaré devoir faire pour se conformer aux nouvelles règles numériques. Il a ensuite accordé à Epic Games l’accès à son App Store, après que Bruxelles a déclaré qu’elle enquêtait sur Apple sur sa décision d’interdire le compte du développeur de jeux.

Apple a longtemps résisté aux appels au chargement latéral d’applications – qui offrent les mêmes fonctionnalités que celles vendues via l’App Store – en raison des risques de sécurité qu’elles posent pour ses iPhones et iPads étroitement contrôlés. Il a déclaré mardi que pour atténuer ces risques, les développeurs proposant des applications à partir de leurs propres sites Web devraient toujours être autorisés par Apple.

Les développeurs doivent également payer des frais de technologie de base de 0,50 € par installation après le premier million de téléchargements chaque année pour les applications téléchargées. Ces frais ont fait l’objet de critiques parmi les développeurs, qui estiment que les nouvelles conditions d’Apple pour l’UE ne vont pas assez loin dans l’ouverture de l’une des plates-formes informatiques les plus populaires au monde.

Apple a averti qu’il ne serait pas en mesure d’offrir à ses clients une assistance pour des problèmes allant des remboursements à la fraude ou aux atteintes à la vie privée pour les applications distribuées en dehors de sa boutique.

Les changements d’Apple surviennent alors que les grands groupes technologiques visés par la loi européenne sur les marchés numériques ont tenu à montrer comment ils respectaient les règles.

La loi définit des règles visant à ouvrir les marchés pour permettre aux start-ups européennes de prospérer et pour donner plus de choix aux consommateurs.

Mais les régulateurs craignent que certaines de ces entreprises, parmi lesquelles Meta, Google, Microsoft et Amazon, ne se conforment pas ou n’introduisent des changements qui risquent d’aggraver la situation des marchés et des consommateurs.

Les responsables de l’UE étudient les premiers rapports de conformité de ces entreprises afin de déterminer lesquelles seront les premières à faire l’objet de procédures d’infraction afin de forcer une conformité totale, ont indiqué des sources proches du dossier.



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